Organisé conjointement par l'Ecole nationale de conservation et de restauration des biens culturels d'Alger et l'Université Paris VIII, le 1er Colloque international «Patrimoine du Maghreb à l'ère numérique» s'est ouvert dimanche dernier au chapiteau de l'hôtel Hilton d'Alger. Prévue du 28 au 30 avril, cette rencontre scientifique se penche sur l'histoire des patrimoines conservés dans les musées du Maghreb afin de déterminer les patrimoines de cette région mais aussi comment les documenter et les valoriser à des fins de transmission et de conservation grâce aux possibilités ouvertes par le numérique, ce qui suppose l'élaboration et la réalisation d'un inventaire informatisé. Comptant la participation d'un grand nombre de spécialistes du patrimoine étrangers et algériens, ce colloque est venu appuyer et soutenir la première école nationale de conservation et restauration des biens culturels. Cette manifestation est inscrite aussi dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance et du Mois du patrimoine. Dans son discours d'ouverture la ministre a déclaré qu'à travers ce colloque elle souhaite pérenniser «la concrétisation des offres de formations universitaire à l'instar des licences des biens culturels, lancées au titre de la présente année universitaire ou encore des masters de restaurateur et de conservateur». La responsable a aussi réaffirmé l'engagement de son ministère dans une politique active de création muséale et de réhabilitation des musées existants. «Le patrimoine architectural muséal, qui est né à partir du XIXe siècle, se voit donc enrichi à la faveur de cette dynamique insufflée au secteur de la culture par de nouvelles créations, portant ainsi la carte muséale à 18 musées nationaux, 5 musées régionaux, 24 musées de site et un centre d'interprétation, soit au totale 48 institutions culturelles et patrimoniales», a souligné la ministre. Concernant la thématique du colloque, elle a déclaré que le véritable défi sera par la suite de développer des filières de formations appropriées pour l'utilisation de l'outil numérique mis à la disposition de tous les chercheurs et praticiens du secteur de la culture. Elle a ajouté qu' «inscrire notre patrimoine durablement dans l'ère numérique permet d'imaginer une mise en réseau collaborative des inventaires et de la documentation, avec des bases de données qui dépassent le niveau des établissements et s'agrègent au niveau national». W. M.