De notre correspondant à Tlemcen Chawki Fath Allah C'est presque une règle : les élèves excellents sont le plus souvent issus de familles pauvres, dont les parents sont sans revenus. Plusieurs cas sont signalés à Tlemcen. Ces élèves poursuivent leurs études grâce aux dons des enseignants qui se cotisent afin de garantir l'avenir scolaire des meilleurs élèves. Ces gestes qui méritent d'être salués sont beaucoup signalés dans certains établissements scolaires dans la wilaya de Tlemcen. Cela en plus des interventions des associations des parents d'élèves, avec des dons de lunettes, de fournitures scolaires. Selon un président d'une association des parents d'élèves, parmi les dernières actions figure la distribution de plusieurs paires de lunettes aux enfants nécessiteux mal voyants. Un président d'une autre association a affirmé avoir distribué des effets vestimentaires aux enfants scolarisés nécessiteux. L'élan de solidarité en faveur de cette communauté scolarisée est largement constaté puisque ces derniers sont les premiers à bénéficier des repas au niveau des cantines scolaires. En effet, ils sont de bien meilleurs élèves lorsqu'ils sont nourris et en bonne santé, et la perspective d'un repas réduit l'absentéisme. Malgré l'existence de plus de 50 000 enfants nécessiteux (orphelins, fils de pauvres, etc.), de nombreuses causes aussi bien de la non-scolarisation que du non-envoi des filles à l'école à travers les régions rurales, la pauvreté reste un facteur fondamental. Certains parents manquent souvent de moyens pour inscrire leurs enfants à l'école et supporter les charges afférentes pendant l'année scolaire. Ces enfants sont convertis malgré eux à garder les troupeaux. Aussi, certains parents, malgré leurs maigres moyens, parviennent à inscrire leurs filles à l'école. Après l'étape du primaire, les charges devenant plus importantes au cours secondaire, ces derniers délaissent l'éducation scolaire de leurs filles et les abandonnent à elles-mêmes. Cette situation est due également au manque de transport scolaire dans certaines localités rurales. Ce qui est également important de noter, c'est le rôle de la société en faveur de ces élèves pauvres. Cela explique la solidarité avec les élèves pauvres et qui reste une dimension essentielle. A Tlemcen, assister davantage ces élèves démunis permettra de leur donner une chance d'exploiter toute leur énergie et leur potentiel. On a, d'ailleurs, relevé que les meilleurs élèves sont souvent issus de familles démunies qui se saignent aux quatre veines pour que leurs rejetons réussissent et s'en sortent mieux que ne l'avaient fait leurs parents qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'école. Mais ce ne sont pas tous les enfants pauvres qui vivent ces situations. Bon nombre ne parviennent malheureusement pas à dépasser les premiers cycles et quittent l'école, dès la classe de terminale pour aller chercher un travail qui leur permettra d'apporter leur contribution au maigre budget familial.