Par Rafik Elyas Les prix du baril de pétrole sont tous orientés à la baisse. La demande est normalement en baisse en raison d'une météo plus douce et une hausse exceptionnelle des stocks américains. Cette situation devrait s'inverser lors des grandes migrations lors des vacances d'été en Europe et particulièrement aux Etats-Unis. Ainsi, le Sahara Blend, brut de référence algérien, a reculé en mars, perdant 8 dollars sur un mois, affecté par l'arrêt de plusieurs raffineries en Europe pour maintenance, selon des chiffres publiés par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). En mars, le prix moyen du Sahara Blend s'est établi à 108,87 dollars le baril contre 116,99 dollars en février, reculant de 8,12%. S'il a enregistré la plus importante baisse parmi les 12 bruts composant le panier Opep, il est resté tout de même le troisième pétrole le mieux coté après le Bonny Light nigérian et le Girassol angolais, dont les prix moyens ont atteint respectivement 110,57 et 109,48 dollars durant la même période. Le prix du Sahara Blend est établi en fonction des cours du Brent, brut de référence de la mer du Nord, coté sur le marché de Londres avec une prime additionnelle pour ses qualités physico-chimiques, appréciées par les raffineurs, pouvant osciller entre 40 cents et quatre dollars. En février, le Sahara Blend a été le brut le mieux coté du panier Opep, selon les mêmes informations. Les cours du Sahara Blend tout comme le Bonny Light et le Girassol ont été affectés en mars par les travaux d'entretien engagés dans des raffineries européennes qui ont réduit la demande sur tous les pétroles de la mer du Nord. Ces arrêts ont exercé une pression baissière sur la demande et par conséquent sur les prix. L'abondance de l'offre en pétrole en provenance de l'Oural, dont d'importantes cargaisons ont été mises en mars sur le marché européen, a également eu une influence baissière sur les prix de ces trois bruts. Le brut algérien a suivi la même tendance baissière que le reste des bruts composant le panier Opep, qui ont fléchi de 5% en mars. Par ailleurs, la production algérienne de pétrole s'est inscrite en légère hausse (+5%) en mars atteignant 1,203 million barils/jour (mbj) contre 1,198 mbj en février et 1,195 mbj en janvier, pas loin de son quota d'extraction de brut, fixé par l'Organisation à 1,2 mbj, selon les mêmes chiffres. La moyenne de production durant le premier trimestre 2013 était aussi en progression, atteignant 1,199 mbj contre 1,184 mbj durant le quatrième trimestre 2012. La production de l'Algérie de pétrole correspondant à quelques milliers de barils près à son quota Opep. R. E.