Par comparaison à ce qu'il était il y a une dizaine d'années, le nombre des intervenants dans la distribution des produits pétroliers a augmenté, Naftal n'ayant plus le monopole sur ce secteur. Toutefois, l'attribution d'autorisations d'exploitation de stations-service et autres centres de distribution de lubrifiants demeure aléatoire. Selon des statistiques fournies par le ministère de l'Energie et des Mines, le nombre d'autorisations d'extension de stations-service en vue d'y intégrer le GPL/C a diminué : de trente-six en 2006, il est tombé à dix-sept en 2007. C'est une baisse de cinquante-trois pour cent. Une somme de facteurs en sont à l'origine. Certains promoteurs ne peuvent pas prévoir la distribution du GPL/C dans leurs stations-service en exploitation, parce que le terrain dont ils disposent ne le permet pas. De manière générale, les promoteurs en question utilisent au démarrage de leur projet la totalité de la superficie du terrain qui leur est affectée. Néanmoins, sur les quarante-huit nouvelles stations-service autorisées au cours de l'année 2007, près de 67% ont prévu la distribution du GPL/C, soit trente-deux projets. Autre activité, la distribution des lubrifiants. Cette dernière a enregistré jusqu'en 2003 un développement important en raison du faible coût des investissements qui permet à court terme des gains substantiels et le libre accès des distributeurs aux raffineries de Naftec. S'y ajoutent les prix des produits pétroliers qui, note le ministère de tutelle, n'ont pas connu le même rythme de progression au-delà de 2003. Globalement, la situation dans laquelle évoluent les lubrifiants est liée aux exigences en matière de protection de l'environnement et essentiellement à l'existence de distributeurs importants en activité, à l'instar de Naftal, de la société française de droit algérien, Total lubrifiants Algérie, et de quelques promoteurs privés nationaux, qui arrivaient jusque-là à satisfaire le marché en ce produit. Les promoteurs privés nationaux activant actuellement disposent pour la plupart d'entre eux de modestes capacités. Le nombre d'autorisations délivrées dans ce domaine, au cours de l'année 2007, a connu une baisse de 63%, passant de dix-neuf à sept autorisations. C'est peu par rapport à 2006. Et les centres de stockage et de distribution des carburants ? Trois autorisations ont été délivrées en 2006 et deux en 2007. Le faible nombre de demandes d'autorisation pour la réalisation de projets de stockage s'explique principalement par le coût élevé des investissements. Au bas de l'échelle figure l'activité bitume. Aucune autorisation n'a été délivrée au cours de l'année 2007. Six autorisations l'ont été en 2006. Peu d'intérêt dans ce domaine. Le nombre d'autorisations accordées en 2005 et 2006 est relativement important. Il est lié au fait que l'utilisation de bitume ait repris, ces dernières années, notamment dans le secteur des travaux publics. Naftal ainsi que les promoteurs privés opérant dans cette branche arrivaient jusque-là à satisfaire la demande en bitume. Les centres enfûteurs de GPL suscitent, eux, de l'intérêt. Cela s'explique par le maintien des avantages financiers et fiscaux pour cette activité par l'ANDI, par l'absence d'infrastructures d'enfûtage dans certaines régions où la demande en gaz butane est assez forte. Et par les mesures arrêtées par le ministère de l'Energie et des Mines (libre accès aux sources, location des bouteilles de Naftal). Y. S.