Selon des chiffres rendus publics par les services du ministère de l'Energie et des Mines, le nombre global d'autorisations accordées aux opérateurs privés pour l'installation d'infrastructures de stockage et de distribution des produits pétroliers est passé de 1 163 à fin 2005 à 1 364 à fin 2006 soit une progression de 17 %. Si on compare le nombre d'autorisations délivrées au cours de l'année 2006 par rapport à celui octroyé au cours de l'année 2005 pour la réalisation de nouveaux projets et d'extension ou modification de projets déjà réalisés, on constate une augmentation des demandes d'autorisation des projets de stations-service, extensions de stations-service en vue d'y intégrer le GPL/Carburant, unités de bitumes, centres de distribution des lubrifiants et centres de stockage et de distribution des carburants. La réalisation de stations-service continue de susciter l'intérêt des promoteurs privés. En effet, de 55 autorisations délivrées au cours de 2005, ce nombre est passé à 70 au cours de l'année 2006, soit une augmentation de 27%. Cette augmentation du nombre d'autorisations délivrées, s'explique essentiellement par les gains importants générés par les activités annexes (lavage, graissage et autres activités commerciales) et par l'augmentation de la marge de détail accordée pour les produits pétroliers. La distribution du GPL/C, qui prend de plus en plus d'importance pour les promoteurs, s'explique par la forte demande exercée pour ce produit. L'attrait pour la réalisation d'infrastructures de distribution de GPL/Carburant est dû à l'importance de la marge de détail accordée pour ce produit (2,00 DA/litre) par rapport aux essences, les actions de promotion de ce carburant lancées par le secteur (organisation de séminaires, de journées d'études, sensibilisation des promoteurs) ainsi que le programme lancé par Naftal relatif à la dotation de stations-service en moyens de financement des équipements par le partage des marges. Il y a lieu de constater que sur les 70 nouvelles stations-service autorisées au cours de l'année 2006, près de 60% ont prévu la distribution du GPL/C, soit 41 projets, contre 35 projets sur les 55 stations-service autorisées au cours de l'année 2005. Le nombre de stations-service ayant prévu la distribution du GPL/C, n'était que de 14 au cours de l'exercice 2004. Concernant l'extension de stations-service en vue d'y intégrer le GPL/C, il est à remarquer que le nombre d'autorisations délivrées est toujours en augmentation. Le nombre d'autorisations délivrées aux promoteurs en vue d'y intégrer la distribution du GPL/C, est passé de 33 au cours de l'exercice 2005, à 36 en 2006, contre 31 autorisations délivrées en 2004. Les demandes de réalisation des investissements concernant les unités de bitumes, n'ont pas connu de hausse sensible au cours de l'année 2006, comparativement à l'année 2005. Soit respectivement, 6 autorisations délivrées contre 5. L'augmentation sensible du nombre d'autorisations délivrées au cours des années 2005 et 2006 pour ce type de projet, par rapport à celui délivré au cours des années précédentes (excepté pour 2003 où il était de 6 autorisations), s'explique par la reprise des activités utilisatrices de bitumes, notamment le secteur des travaux publics. La distribution des lubrifiants qui a enregistré jusqu'en 2003 un développement important, en raison du faible coût des investissements, qui permet à cours terme des gains substantiels et du libre accès des distributeurs aux raffineries de Naftec avec des prix intéressants, n'a pas connu le même rythme de progression après cette date. L'augmentation du nombre d'autorisations délivrées au cours de l'année 2006, comparativement à celui délivré en 2005, qui est passé de 15 autorisations en 2005, à 19 en 2006, n'a pas atteint les proportions de 2003 (31 autorisations) et de 2004 (24 autorisations). Cette situation est due aux exigences en matière de protection de l'environnement et essentiellement à l'existence de distributeurs importants en activité à l'instar de Naftal, de la société française de droit algérien Total lubrifiant Algérie et de quelques promoteurs privés nationaux, qui arrivent jusque-là, à satisfaire le marché en ce produit. Les promoteurs privés nationaux activant actuellement, disposent pour la plupart d'entre eux de modestes capacités. La réalisation des investissements dans les capacités de stockage est liée essentiellement à la contrainte de la superficie de l'infrastructure qui ne permet pas toujours des extensions (en général, les promoteurs utilisent au démarrage de leur projet la totalité de la superficie du terrain) et à la disponibilité de moyens financiers (les promoteurs préfèrent d'abord amortir leurs investissements avant de recourir aux extensions ou augmentations de leurs capacités de production). Cinq autorisations pour des augmentations de capacités de stockage ont été délivrées au cours de l'année 2006, contre 6 autorisations au cours de l'exercice 2005. Il y a lieu de remarquer dans ce cadre, que le nombre d'autorisations délivrées annuellement pour ce type de projets, a accusé, au cours de ces deux dernières années, une hausse considérable comparativement aux années précédentes. En effet, entre 2005 et 2006 (2 années), 11 autorisations ont été délivrées, contre seulement 12 autorisations délivrées entre 2000 et 2004 (5 années).