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Quand la famille devient bourreau d'enfants
Le réseau Nada et les magistrats lèvent le voile sur les violences sur enfants en milieu familial
Publié dans La Tribune le 03 - 06 - 2013

Les violences que subissent les enfants à travers le monde sont, dans neuf cas sur dix, infligées dans le cadre familial, selon l'Unicef. Il arrive que ce cocon, sensé protéger les enfants, se transforme en véritable enfer. Dans la Constitution algérienne, il est affirmé que «l'Etat se doit de protéger la famille et l'enfant». Mais comment protéger l'enfant de sa famille lorsqu'elle lui est nuisible? Des juristes ont tenté d'y répondre lors d'un séminaire sur les enfants victimes d'actes criminels, organisé, hier, par le Réseau Nada en collaboration avec le ministère de la Justice, à la Résidence des magistrats à Ben Aknoun, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de l'enfance.
Nul ne peut nier l'importance et le rôle de la cellule familiale dans la construction d'un enfant. «Le développement harmonieux de l'enfant suppose qu'il soit encadré par une famille aimante et équilibrée, qu'elle soit monoparentale, élargie, nucléaire ou que l'enfant soit recueilli par un célibataire», explique Mme Akroune Yakout, professeur de Droit à l'Université et à l'Ecole de la magistrature. Pour elle, «peu importe le statut juridique de la famille, lorsqu'elle est équilibrée, construit un adulte heureux et un citoyen bienveillant». D'un point de vu purement législatif, la violence sur enfants est clairement expliquée et ce depuis 1975, notamment dans l'article 337 bis qui détaille avec précision ce qu'est l'inceste. «La loi protège la famille et l'enfant», rassure Mme Akroune. Mais elle déplore «un manque d'effectivité» dans sa mise en pratique évoquant «des défaillances». La spécialiste pointe du doigt «l'obligation de signalement d'une maltraitance constatée sur laquelle le droit pénal reste silencieux». D'autres magistrats présents à cette journée d'étude ont cependant, rappelé l'existence du délit de non-assistance à personne en danger, qui pourrait très bien s'appliquer dans les cas de violences faites sur enfants.
«Agissons avec les textes qui existent déjà, n'attendons pas que la loi change», a appelé Mme Sakhri, magistrate et directrice d'études au ministère de la Justice. En effet, les cas de violence sur enfants, qu'elle soit d'ordre physique, psychologique ou sexuel, sont difficiles à identifier, notamment lorsqu'elle est commise dans le milieu familial. Pour beaucoup, c'est le caractère traditionnel des familles algériennes qui est responsable de cet état de fait. Une théorie que réfute Mme Akroune. Cette dernière pense qu'au contraire,
«la famille traditionnelle protège peut être même davantage l'enfant car beaucoup de membres interviennent dans sa vie».
Pour appuyer son propos, Mme Akroune citera la psychiatre et psychotraumatologue française Muriel Salmona, qui affirme, elle aussi, que «la famille est le lieu où s'exerce la grande majorité des violences envers les enfants et la quasi-totalité des homicides d'enfants». Rares sont les enfants qui racontent les violences subies. Encore plus rares sont les parents qui dénoncent ces actes, surtout s'ils ont été perpétrés par un membre de la famille. Le tabou, la honte et la volonté de protéger l'intégrité et l'honneur du foyer y sont responsables pour beaucoup. «Les violences au niveau familial bénéficient de la protection de la terreur, de l'omerta et du manque de courage», s'indigne Mme Akroune qui appelle à «punir le silence». S'ajoute donc à la violence et au traumatisme déjà subi par l'enfant, le sentiment de non protection. Dans les cas où le parent cache les méfaits sous prétexte de protéger la famille, il enfonce l'enfant dans sa souffrance et transfert sa responsabilité sur lui. Par conséquent, le parent crée chez l'enfant un sentiment de culpabilité.
Même lorsque le cas de violence arrive devant la justice, les lenteurs procédurales et la répétition du témoignage affectent négativement l'enfant mais aussi les parents. D'où la nécessité d'une prise en charge et d'un accompagnement psychologique tant pour la victime que pour les parents qui, souvent, se sentent coupables de n'avoir pu éviter l'acte de violence perpétré sur leur enfant. Un sujet sur lequel compte plancher la représentation de l'Unicef en Algérie, qui plaide pour la mise en place d'un seul entretien filmé de la victime afin d'éviter la répétition du traumatisme. C'est pourquoi, la vigilance des parents reste la meilleure protection dont pourrait bénéficier un enfant.
A. H.


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