Photo : APS De notre envoyée spéciale à Doha (Qatar) Faouzia Ababsa Le président de la République, arrivé hier à Doha, capitale du Qatar, prendra part au sommet international de suivi du consensus de Monterry. Consensus qui a eu lieu en 2002 au Mexique. La manifestation qui s'ouvre aujourd'hui au Sheraton hôtel verra la participation de 55 chefs d'Etat et de gouvernement, membres de l'ONU. D'ailleurs, le sommet se tient sous son égide, dès lors qu'il s'agit d'examiner au cours de cette manifestation internationale l'état d'application du consensus de Monterry de 2002. Le sommet se tient alors que les Bourses mondiales périclitent, que la récession menace les grandes puissances économiques et que les entreprises licencient à tout-va pour survivre, tandis que d'autres ont carrément décrété leur faillite, incapables de faire face au krach. Censé œuvrer dans le sens de la réalisation des objectifs du millénaire, le consensus de Monterry, même s'il avait commencé, depuis 2002, à réaliser certaines améliorations en termes d'investissement productif et de relance économique, de meilleure performance des établissements financiers, notamment dans les pays dits émergents ou en voie de développement, force est de constater que tout se retrouve compromis avec la crise financière. Les investissements directs étrangers, déjà faibles, ont diminué, la pauvreté s'est accrue avec la dégringolade du pouvoir d'achat des populations, la famine menace des centaines de millions de personnes à travers le monde en raison de la crise alimentaire. Et les 30 milliards de dollars réclamés par le secrétaire général de la FAO pour venir en aide aux affamés restent pour le moment au stade de promesse et de profession de foi. Le secrétaire général de l'ONU lui-même n'a pas réussi à réunir, dans le cadre de l'aide pour le développement, plus de 7 milliards de dollars jusqu'à la fin septembre dernier. En fait, le sommet qui s'ouvre aujourd'hui, et qui verra la participation de chefs d'Etat et de gouvernement de plus de 145 pays, cache mal la volonté du G20 de trouver la solution aux graves problèmes économiques menaçant les économies des pays membres. Son dernier sommet, le 15 novembre, s'est soldé par un cuisant échec et n'a pas caché son intention de faire appel aux fonds souverains des pays du Golfe, lesquels, comme d'autres pays émergents ou en voie de développement ou encore pauvres, n'ont pas eu «l'honneur» d'y prendre part. Aussi, il n'est pas exclu que la participation des premiers magistrats des membres du G20 ait pour but de convaincre les pays en bonne santé financière de leur venir en aide. L'Algérie en fait partie. Le pays a payé sa dette, engagé de grands projets dans le cadre du programme de relance économique. Il est pour le moment à l'abri du tsunami financier, ce, d'autant qu'il s'est refusé à s'engager dans l'aventure des fonds souverains. Il est attendu que le président de la République prenne la parole aujourd'hui, après que le secrétaire général de l'ONU eut déclaré, solennellement, après un discours, l'ouverture du sommet international sur le développement.