De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Premiers signes de déception sur le visage des candidats au terme du deuxième jour des épreuves du baccalauréat. Le seuil des cours arrêté préalablement n'a pas donné l'effet escompté : «Ce n'était pas donné !», râlent-ils à la sortie des centres d'examen. Les scientifiques ont été surpris par les sujets de mathématiques proposés. «En plus d'être longs, les exercices étaient truffés de pièges. Même le second thème des nombres complexes était difficile et long», lâchent deux lycéens, démoralisés. Un autre groupuscule qui débattait sur cette question lâchera en tirant à boulets rouges sur les concepteurs du sujet : «Ce n'était pas donné. Hier on a souri après les épreuves de lettres arabes. Aujourd'hui on vient d'être freiné par les maths. On ne s'attendait pas à avoir une épreuve aussi longue et complexe d'autant que nous sommes des scientifiques. Les chapitres ont été prodigués en cours mais ce n'est pas une façon de nous compliquer la tâche. Il y avait franchement excès.» Si les sciences expérimentales se plaignent de la difficulté de la matière du jour, que dire des postulants de la série maths techniques, au nombre de 707, dont 169 libres : «Inabordable. Franchement difficile pour peu qu'on se rattrape dans les disciplines restantes», témoigne un jeune candidat groggy. D'habitude les élèves quittent les centres plus tôt que le retentissement de la sonnette alertant que le volume horaire imparti est épuisé. Ce n'était pas le cas. «Toutes les minutes, voire les secondes ont été consommées pour tenter de parachever les exercices et glaner le maximum de points», ajoutent les lycéens accostés. Des points valant leur pesant d'or dans le décompte final. «Il ne suffit pas seulement de décrocher son baccalauréat. Mais assurer une bonne moyenne pour faire la spécialité de son choix», témoigne un candidat aux abords du lycée Fadila-Saadane. Cette situation contraint souvent les bacheliers à refaire leur bac session libre en gelant même l'année universitaire et ce dans le but de priser un cursus adéquat. En somme les mathématiques ont donné du fil à retordre aux postulants. Et l'espoir perdure car : «Il reste à cartonner dans les autres matières sciences et physique», espèrent-ils. Les examens de l'après-midi devaient jauger les élèves sur la langue «british». Un éventuel «Ok» pour reprendre espoir…Depuis l'entame des épreuves la direction de l'éducation a décelé 1 340 absences. Sur les 5 989 candidats libres, 1 300 manquaient à l'appel. Alors que les scolarisés ont été au nombre de 40 sur les 10 555 qui n'ont pas rejoint les centres d'examen. Pour ce dernier cas l'académie avancera que ce sont des absences qui étaient formulées le long de l'année. Cependant la frange de la session libre aura de tout temps généré plusieurs absences. Une fois les postulants inscrits et décrochent leur convocation ils se rétractent … Pour rappel le nombre global des candidats dans la wilaya de Constantine avoisine les 16 544 candidats. Ils sont répartis sur 54 centres d'examen. La filière qui compte le plus d'élèves est celle des sciences expérimentales avec 3 998 candidats. Suivent les lettres, gestion et économie et langues étrangères avec respectivement 2 126, 1 519 et 1 097 candidats. N. H.