De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi
Grogne chez les littéraires ! L'éducation ne sait plus où donner de la tête avec des candidats qui ont carrément affiché leur caprice pour un examen clément à la limite de l'offrande. Au deuxième jour des épreuves, certains lycéens ont tenté de bouder la matière de philosophie arguant que les sujets proposés ne cadrent pas avec les cours dispensés lors du cursus annuel. Le centre d'examen Ali Boushaba, qui accueille 440 élèves en filière lettres, a connu quelques turbulences, puisque des postulants ont manifesté leur mécontentement au moment de découvrir les thèmes. Un gel qui a duré plus de dix minutes, selon des sources concordantes. Ensuite les protestataires se sont rétractés en faisant contre mauvaise fortune bon cœur, avec un moral bas. Les responsables de l'éducation à Constantine disent avoir maîtrisé la situation. Ils en veulent pour preuve que «les candidats ont tous répondu au sujet de leur choix et personne n'a quitté la salle au moment de la grogne», ont-ils assuré. Du moins personne ne saura davantage sur le compte à rebours après ces minutes perdues…en préau ou en classe. Les agents de l'éducation et les encadreurs ont su apaiser les esprits : «Les énoncés soumis aux candidats ne sont pas de notre ressort», explique le responsable de la cellule de communication de l'éducation, M. Gaouir, et d'ajouter : «Seul ce centre d'examen a connu cette situation. Les autres établissements qui regroupent cette filière, au nombre de 7, n'ont pas été affectés.» Par ailleurs, la même situation a été observée à Mila et à Annaba pour les mêmes motifs. Toutefois de l'avis de quelques élèves accostés en d'autres centres, «la difficulté y était. Mais ce sont nos prévisions qui ont échoué. La plupart ont cru dur comme fer qu'ils allaient tomber sur des chapitres bien précis. Mais le baccalauréat réserve toujours des surprises. Malgré cela on ne désespère pas. L'espoir perdure notamment avec l'histoire et géographie. Une façon de gonfler la moyenne avec cette discipline à grand coefficient».Pour les autres filières, les scientifiques ont légèrement été ménagés lors des épreuves de sciences naturelles. Et encore les avis divergent. «C'était mieux qu'hier avec les maths. Mais il faut avouer que c'était aussi long. Je ne finissais pas d'écrire…», révèle un candidat près du centre d'examen de Yughurta. D'autres candidats poussent un léger «ouf» : « Hier c'était le ko, aujourd'hui on a respiré un peu pour peu que la physique ne soit pas difficile», dira une lycéenne, téléphone à la main en train de rassurer ses parents. En revanche cette matière a été selon d'autres candidats «peu abordable», quoique l'on ne soit pas sorti du contexte du programme, voire du seuil des cours arrêté. Pour les autres disciplines l'apaisement était partiel. «Le baccalauréat 2013 ne sera pas apparemment donné», lâche sceptiquement un groupuscule. N. H.