De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Il y a quelques années, la wilaya d'Oran s'enorgueillissait de plusieurs équipes dans les sports collectifs : le basket-ball, par exemple avec l'ASPTT0, le COBB, l'IRJO, la JRDSO, SNS, ASMO, COUS IRBO…, les CSUO, NRAET, NRCO, IRBO dans le volley-ball, et les MCO, ASMO, CSO, NRHA qui faisaient référence dans le handball. Aujourd'hui, les seules équipes de basket-ball qui surnagent un peu, l'ASPTT et le COBB, évoluent en nationale deux, comme d'ailleurs le MCO et le CSO en handball. Bethouia reste la seule équipe de volley-ball qui représente Oran en élite : «Hormis le fait que les structures des différents clubs ont été investies par des individus qui n'ont rien à voir avec le sport, estime un observateur averti, le volet formation a été complètement délaissé, comme ont été délaissées toutes les disciplines au profit du seul football.» Un constat valable aussi bien pour les équipes masculines que pour les féminines qui se sont complètement délitées : en basket-ball avec l'équipe de l'USTO qui est, désormais, descendue en nationale 2 ; en volley-ball où le CSUO (ex-Cous), NRAET de Aïn Turck et NRC Oran parvenaient à tirer leur épingle du jeu. En handball, le CSO (ex-Castors) a révélé plusieurs joueuses de talent qui ont fini par rejoindre des équipes de la capitale, laissant le CSO en nationale 2. «Le manque de ressources humaines, de moyens financiers et l'absence de formation (notamment la disparition du Sport scolaire et universitaire) sont les principales raisons de la déliquescence des sports collectifs à Oran. En outre, le football bénéficiait et bénéficie toujours de la plus grande partie des budgets, ne laissant que des miettes aux autres disciplines», explique encore notre observateur. Par ailleurs, pour diverses considérations (politiques, financières…), seuls les seniors préoccupent désormais les dirigeants des clubs, au détriment des autres catégories qui devraient bénéficier de l'intérêt des gestionnaires : «Nous sommes en 2008 et on voit que les dirigeants assurent difficilement un casse-croûte ou un équipement sportif aux joueurs», déplorait un journaliste sportif en parlant des jeunes catégories du football oranais : «Tous les budgets s'en vont aux seniors, au détriment des autres catégories qui ne bénéficient d'aucune attention.» Ainsi, même les parents désireux d'inscrire leurs enfants dans une discipline éprouvent les plus grandes difficultés à trouver une «école de formation» qui puisse prendre en charge leurs petits. Comment espérer préparer une génération de sportifs pour relever les défis des années à venir ? La rupture dans la formation, qui a débuté il y a des années, a eu cette grave conséquence qu'on ne peut assurer de relève. Pourtant, chaque dirigeant parmi ceux qui se sont succédé aux commandes du sport algérien a affirmé que la formation est la pierre angulaire de sa stratégie.