La création de parcours de formation professionnelle spécifique au segment artisanal de la bijouterie figure parmi les recommandations majeures formulées, hier à Oran, lors d'une rencontre regroupant plusieurs opérateurs versés dans cette activité. «La mise en place de nouveaux cursus dans les centres de formation professionnelle permettra de qualifier de nombreux jeunes talents dans ce créneau», a indiqué Zine Labidine Dalaa, le représentant local de la Fédération nationale des bijoutiers. «L'impact de la formation préconisée se traduira à terme par le recrutement des jeunes diplômés au sein des ateliers en activité ou les incitera à créer leur propre entreprise dans le cadre des dispositifs d'insertion de l'Etat», a fait valoir M. Dalaa lors de cette rencontre tenue au siège du bureau de wilaya de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). «Les compétences requises au plan de l'encadrement pédagogique sont disponibles», a-t-il affirmé, en rappelant que son organisation compte plusieurs professionnels ayant bénéficié d'un stage de perfectionnement dans le cadre d'un programme de coopération algéro-espagnole. «Ces spécialistes sont tout à fait disposés à apporter leur contribution à la mise à niveau de cette branche d'activité par la formation de formateurs et la transmission de leur savoir-faire aux jeunes», a souligné M. Dalaa qui est également expert judiciaire en métal, or et pierres précieuses. Il a annoncé, dans ce même contexte, que la réflexion a été engagée par son organisation en vue de la mise sur pied d'ateliers destinés aux diplômés des écoles des Beaux-arts afin de les encourager à la création de nouveaux modèles à même de promouvoir le label joaillier national. Ces propositions qui seront débattues lors d'une prochaine rencontre de dimension nationale, sous l'égide de la Fédération algérienne des bijoutiers, ont aussi pour objectif de contribuer à la bonne organisation de la profession qui a subi, selon M. Dalaa, nombre de contraintes dues notamment à la concurrence déloyale du circuit informel. Des campagnes de sensibilisation sont à ce titre également prévues pour mettre en garde les consommateurs contre le recours au commerce illicite qui est souvent alimenté par des ateliers de fabrication clandestins, alors que le commerce légal offre des produits dûment contrôlés par les services compétents.