La nouvelle organisation s'assigne comme objectifs de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres et adhérents, encourager les jeunes chômeurs à intégrer la fédération en vue de pratiquer le métier de chauffeur de taxi. Les chauffeurs de taxi ont créé, hier, leur fédération lors du congrès constitutif tenu à l'hôtel Safir à Alger. Placée sous la houlette de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), cette fédération fait partie d'une dizaine d'autres devant être mises en place avant le prochain congrès de l'UGCAA prévu en septembre 2009. Parmi la quinzaine de fédérations à créer, les bijoutiers et les auto-écoles ont tenu leurs congrès respectifs et se sont dotés de leurs propres fédérations. À l'ouverture du congrès, le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souilah, a tenu à rappeler que depuis l'agrément de l'UGCAA, en avril 2008, les choses vont bon train pour organiser la représentation des commerçants et artisans sous forme de fédérations spécialisées, afin de défendre les intérêts de cette frange de la population. Invité à prendre la parole, le très populaire Mohamed Lazouni a plaidé pour l'assainissement de la profession de chauffeur de taxi et a proposé la création, au sein de cette nouvelle fédération, d'une section chargée de la prévention et de la sécurité routière. Selon les statuts de la nouvelle fédération, cette dernière sera dénommée désormais Fédération nationale des artisans chauffeurs de taxi (Fnact), partie intégrante de l'UGCAA. La nouvelle fédération s'assigne comme objectifs de défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres et adhérents, encourager les jeunes chômeurs à intégrer la fédération en vue de pratiquer le métier de chauffeur de taxi et, enfin, renforcer la solidarité entre les chauffeurs en vue de mieux prendre en charge leurs revendications. Les chauffeurs de taxi ont saisi l'occasion de leur congrès pour rappeler leurs principales revendications, à commencer par la réactivation de la commission technique avec le ministère des Transports, le règlement de la question des impôts qui pèsent sur les chauffeurs, en instaurant une taxe forfaitaire et, surtout, la nécessité de doter la profession d'un statut particulier. Il y a lieu de rappeler que la représentation au sein de l'UGCAA pose toujours problème, les ailes de Souilah et de Boulenouar se disputent toujours le leadership. D'ailleurs, la dernière réunion des chauffeurs de taxi, tenue le mois dernier, a été marquée par une altercation entre Souilah et les membres de la section d'Alger de l'UGCAA. Ces derniers lui ont interdit l'accès au bureau. Autant dire que la question de la représentativité des artisans et commerçants n'est pas encore tranchée. Azzeddine Bensouiah