Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, cité par l'APS, a réagi à l'affaire Sonelgaz, déclarant que la justice algérienne est «souveraine» et que «chacun devra assumer ses responsabilités». Le ministère, ainsi que tous ses cadres, «se tiendront au service de la justice», a-t-il ajouté. Le ministre, s'est toutefois refusé à «tout jugement de valeur» dans cette affaire, avant de souligner que «personne n'a le droit de s'ingérer dans les affaires d'une institution indépendante» et qu'il était «inadmissible» qu'on empiète sur les prérogatives de la justice. «Dix-sept personnes, dont deux P-dg de Sonelgaz, l'actuel et son prédécesseur, ont été inculpées par le juge de la 9e chambre du pôle pénal spécialisé de Sidi M'hamed, près la cour d'Alger», selon des informations publiées par nos confrères d'El Watan. L'affaire concerne, selon la même source, la réalisation par le Groupe français «Alstom» et l'Américain «General Electric des centrales électriques de Koudiet Edraouech (El Tarf) et de Terga (Aïn Témouchent), pour un montant de 5,5 milliards de dollars». D'une capacité de 1 200 MW chacune, «ces deux centrales auraient coûté le triple de leur prix réel», selon la même source. Une affaire de surcoût. Les personnes qui y seraient impliquées serons poursuivies pour avoir, entre autres, «violé les dispositions du Code des marchés publics», et la loi sur la corruption. Les 17 mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire et interdits de quitter le territoire national. Par ailleurs, et concernant la relation liant la compagnie pétrolière Sonatrach à la firme italienne Saipem, Yousfi a indiqué que l'Algérie, pays souverain, prendra, si la nécessité l'y oblige, ses distances pour défendre ses intérêts de manière conforme à la loi. Le ministre a rappelé, dans ce contexte, que le respect des lois et des clauses dûment mentionnées dans un contrat, constitue une obligation pour l'aboutissement de tout projet. Pour rappel, les médias italiens avaient rapporté, le week-end dernier, que le groupe Saipem «a fortement révisé à la baisse ses prévisions pour 2013», s'attendant à un résultat net négatif, en raison de la détérioration dramatique des activités du groupe en Algérie, liée à une série de problèmes de fonctionnement par rapport aux deux contrats à un stade avancé d'exécution au Mexique et au Canada et certains problèmes techniques imprévus liés au segment E & C Offshore. Ces problèmes conduisent à un nombre limité de grands projets, une réduction significative de la rentabilité et sont le résultat de faits divers, avait indiqué le groupe dans un communiqué rendu public Y. S.