Le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi, a indiqué, lundi à Constantine, au sujet de la mise sous contrôle judiciaire de cadres de Sonelgaz, que la justice algérienne est "souveraine" et que "chacun devra assumer ses responsabilités". "Le ministère de l'Energie, quel que sera le verdict dans cette affaire impliquant notamment l'actuel président-directeur général de Sonelgaz et son prédécesseur, subira le meilleur et le pire des conséquences devant en découler", a ajouté M. Yousfi dans une déclaration à l'APS en marge d'une visite de travail à Constantine. Des titres de la presse nationale ont rapporté que l'actuel P-DG de Sonelgaz et son prédécesseur, ainsi qu'une quinzaine de cadres du secteur, ont été placés sous controle judiciaire pour "violation" du code des marchés publics concernant les deux centrales éléctriques de Terga (Aïn Témouchent) et Koudiat Edraouech (El Tarf). Le ministère, ainsi que tous ses cadres, "se tiendront au service de la justice", a ajouté le ministre qui s'est refusé à "tout jugement de valeurs" dans cette affaire, avant de souligner que "personne n'a le droit de s'ingérer dans les affaires d'une institution indépendante" et qu'il était "inadmissible" qu'on empiète sur les prérogatives de la justice. Concernant la relation liant la compagnie pétrolière Sonatrach à la firme italienne Saipem, M. Yousfi a indiqué que "l'Algérie, pays souverain, prendra, si la nécessité l'y oblige, ses distances pour défendre ses intérêts de manière conforme à la loi". Le ministre a rappelé, dans ce contexte, que le respect des lois et des clauses dûment mentionnées dans un contrat, constituent une obligation pour l'aboutissement de tout projet. Les médias italiens avaient rapporté, le week-end dernier, que le groupe Saipem "a fortement révisé à la baisse ses prévisions pour 2013, s'attendant à un résultat net négatif, en raison de la détérioration dramatique des activités du groupe en Algérie, liée à une série de problèmes de fonctionnement par rapport aux deux contrats à un stade avancé d'exécution au Mexique et le Canada et certains problèmes techniques imprévues liées au segment E & C Offshore". "Ces problèmes conduisent à un nombre limité de grands projets, une réduction significative de la rentabilité et sont le résultat de faits divers", avait indiqué le groupe dans un communiqué.