La saison estivale peine à prendre son envol sur le littoral Béjaoui. Les récentes perturbations climatiques et la proximité du mois de Ramadhan incitent visiblement beaucoup de ménages à remettre leurs séjours vacanciers au mois d'août. Les colonies de vacances et les camps familiaux du Sahel sont presque déserts. Le taux de fréquentation des hôtels n'a pas vraiment décollé. Les premiers flux d'estivants se manifestent exceptionnellement durant les week-ends. En famille ou en groupes organisés, de nombreux citoyens optent pour une fin de semaine au bord de la mer. Ils viennent des communes de l'arrière-pays et des wilayas limitrophes pour pique-niquer, se détendre et rompre temporairement avec le train train quotidien. Pour les besoins de la baignade, les services compétents ont autorisé cette année 36 plages sur les 46 existantes. Près de la moitié des espaces, nettoyés et aménagés à cet effet, sont concédés à des opérateurs privés. Les attributaires sont essentiellement hôteliers ou propriétaires de complexes balnéaires. «Il s'agit de la concession de 32 sites au niveau de 18 plages désignées par un arrêté du wali qui délimite les parcelles à concéder, conformément aux dispositions du décret exécutif de 2004 déterminant les conditions et les modalités d'exploitation des plages ouvertes à la baignade. Cette concession obéit à un cahier des charges strict concernant les conditions d'exploitation dans l'unique objectif d'améliorer la qualité de service», indique-t-on à la direction du tourisme et de l'artisanat. Selon la loi, le concessionnaire est autorisé à réaliser des constructions nécessaires à son exploitation, à condition qu'elles soient légères et facilement démontables. Il doit aussi se charger de l'entretien régulier de la plage, dépendances et équipements, avec l'obligation de tout remettre en l'état à la fin de la saison estivale. Comme il est tenu de respecter strictement la délimitation du périmètre concédé sans aucune modification de sa consistance physique, en garantissant la libre circulation des estivants le long de la plage sur une bande d'au moins dix mètres. Le cessionnaire aura aussi à assurer un lieu de stationnement pour les véhicules, des douches et toilettes, des points de vente en produits divers, un espace de bronzage. Mais dans les faits, les usagers constatent toujours des dépassements et l'autorité de régulation se distingue souvent par son manque de suivi. Extension non déclarée des concessions, non respect du droit de passage, parking payant…La liste des infractions risque d'être longue. Des réclamations similaires sont généralement exprimées à l'endroit des commerces de fortune et des fast foods qui prolifèrent dans les parages. Non respect des normes d'hygiène et de la chaîne de froid, tarification arbitraire, rejet de déchets divers à même le site… En somme, les APC concernées, les directions du commerce et du tourisme, ainsi que les services de sécurité doivent œuvrer de concert, et en permanence, pour faire respecter la loi afin de garantir la quiétude des estivants et la salubrité du milieu naturel. K. A.