Le président Bouteflika a mis en relief hier le cadre juridique relatif à l'environnement au développement durable adopté en Algérie. Dans un message adressé aux participants aux assises nationales sur l'entreprise et le développement durable dans la région de la Méditerranée, il a indiqué que l'Algérie a adopté une loi sur l'environnement et le développement durable qui intègre les préoccupations liées à l'environnement dans sa stratégie de développement économique et social. Il a précisé que cette loi a été complétée par un arsenal d'autres lois portant respectivement sur le littoral, les zones montagneuses, la création de villes nouvelles, les aires protégées, l'aménagement du territoire et les risques majeurs. Il a expliqué que «l'adoption d'une législation nationale, si complète soit-elle, ne saurait, cependant, produire d'effets tangibles sans une mobilisation de la puissance publique à tous les niveaux et l'implication des entreprises, publiques et privées, de la société civile et du système éducatif pour inculquer aux nouvelles générations les éléments essentiels d'une culture environnementale citoyenne». Dans la foulée, il a fait savoir que «l'Algérie inscrit son action dans les différents regroupements dont elle fait partie, notamment au niveau maghrébin, africain, arabe et méditerranéen». Brossant un tableau de la situation du continent noir, M. Bouteflika soulignera que le changement climatique est «le défi le plus grave et le plus urgent auquel l'humanité est confrontée aujourd'hui», ajoutant que «les retombées de ce phénomène seront plus dramatiques pour les populations les plus pauvres et les plus vulnérables vivant dans l'hémisphère Sud et en particulier en Afrique, alors que la responsabilité essentielle dans le réchauffement de la température de la planète, à travers les émissions de gaz à effet de serre, incombe aux pays industrialisés». «Le continent africain, qui n'est responsable que de 7% de ces émissions, subit déjà de plein fouet les retombées dramatiques des changements climatiques qui se manifestent par des sécheresses plus fréquentes et des inondations catastrophiques», a-t-il appuyé. Pour faire face à ces risques majeurs, M. Bouteflika a affirmé qu'«il est urgent que le partenariat en faveur des plus démunis et des plus vulnérables se mette en place en vue d'améliorer la capacité des pays en développement à mener des politiques efficaces de protection de l'environnement et de développement durable à travers notamment un accroissement des ressources financières allouées à ces pays et un transfert de technologies propres». Par ailleurs, le président de l'Association pour la promotion de l'éco-efficacité et la qualité en entreprise (Apeque), M. Hasni, qui a présenté quelques projets qui pourraient être financés dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée, a affirmé en marge des assises que les énergies propres pourraient être une aubaine pour l'Algérie. La réalisation de centrales solaires ou l'exploitation de l'eau dessalée, a-t-il expliqué, pourrait offrir une chance à l'Algérie de sortir de sa dépendance des hydrocarbures et de promouvoir l'économie du pays.