La conférence internationale sur le partenariat de l'initiative environnementale du Nepad s'est ouverte hier à Alger. Près de 1200 participants, notamment des représentants de très haut niveau des pays africains, des institutions financières internationales et des organisations non gouvernementales ont assisté à ce rendez-vous. Dans son discours, le président a insisté sur le fait que le partenariat entre l'Afrique et l'Occident passe nécessairement par une démarche résolue et méthodique de développement de mode participatif de gouvernance au plan national. Cette démarche s'appuie, précise-t-il sur «le renforcement des assises de la démocratie, la diffusion d'une culture des droits de l'homme». Le message du président algérien sonne comme un engagement du continent à oeuvrer pour la bonne gouvernance dans le cadre de la mise en application du plan d'action de l'initiative environnementale du Nepad. D'autant plus que les bailleurs de fonds ont exigé des garanties pour accompagner l'Afrique dans son processus de «développement durable». Sur les objectifs de la rencontre d'Alger, il dira qu'«elle aura à engager une concertation entre l'Afrique et ses partenaires sur les modalités de passer à la phase opérationnelle de l'initiative environnementale du Nepad». Par ailleurs, le président a mis à l'index le déphasage existant entre l'engagement des pays développés à aider le continent africain et la réalité. Rencontré en marge de cette rencontre, Michel Camdessus, le représentant de la présidence du G8, a exprimé le soutien de cette organisation à cette initiative africaine. Tout au moins, «au vu de l'importance des projets, et des investissements qu'ils vont engendrer, le G8, avant d'enclencher la machine de financement, est en mesure de demander davantage d'explications aux Africains». Notons qu'au cours de la dernière réunion d'Alger du 15 et 16 novembre, soixante-huit projets ont été retenus sur les 200 proposés dans le cadre de cette initiative. Ces projets sont directement liés au développement durable, ils concernent principalement la préservation des zones humides, celle des sols et des zones de montagne et la lutte contre la désertification. Les pays africains ont été regroupés en six sous régions pour finaliser des projets communs adaptés aux spécificités de chaque région. Pour la région du Maghreb, à titre d'exemple, cinq projets ont été retenus dont les plus importants sont la lutte contre la désertification d'un montant global de 20 millions de dollars, le développement et la mise en valeur des zones de montagne d'une valeur de 16 millions de dollars et la création d'un observatoire pour la préservation de la sécheresse dans les pays du Maghreb. L'on précise aussi que la Banque mondiale a octroyé un don de 3 milliards de dollars, dans le cadre de cette initiative pour l'environnement.