Notre consœur Hayet Haroun, jeune journaliste au quotidien la Dépêche de Kabylie, est décédée, hier, à l'âge de 28 ans des suites d'une longue maladie. Pour les collègues qui l'ont connue et côtoyée, Hayet, comme son prénom l'indique, est une amoureuse de la vie, une fleur toujours flamboyante. Sa générosité, sa modestie et sa gentillesse ont fait d'elle une fille adorée de tous, de sa famille aux collègues. Avec un sourire toujours aux lèvres, Hayet était l'expression même d'une vie heureuse. De l'ambition, cette amoureuse du journalisme en avait jusqu'au plus profond de ses tripes. Sa courte carrière a commencé en 2003, d'abord comme correspondante à Tizi Ouzou où, confrontée aux aléas de tous les correspondants, elle a su rendre compte du mal-vivre de ses concitoyens, ceux de sa région natale, Boghni, ou d'autres bourgs de la Kabylie profonde. C'est donc logiquement que, deux ans après, elle a rejoint la rédaction centrale, à Alger, où elle fait exploser son talent. Exerçant dans la rubrique société, Hayet Haroun a vu et entendu les cris des enseignants qui réclament de la dignité, les pleurs des mères éplorées par la perte d'un enfant ou la détresse d'un SDF en quête d'un abri chaud. Sa jeune et prometteuse carrière a été stoppée nette par une grave maladie qui l'a rongée durant presque deux années. Deux ans durant lesquels elle a tenu en haleine et sa famille et ses amis qui ont toujours espéré le miracle, malgré la sentence des médecins. L'espoir s'est donc éteint en ce jour maudit de fin novembre, arrachant Hayet à l'affection des siens. Nous te pleurons tous. Repose en paix Hayet. A. B.