Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est rentré, hier, au pays après près de trois mois d'absence suite à une hospitalisation à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris après un accident ischémique cérébral et une convalescence aux Invalides. «Ayant achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle qu'il suivait en France, le président de la République a regagné Alger ce jour, mardi 16 juillet 2013, où il poursuivra une période de repos et de rééducation», a indiqué, hier en milieu d'après-midi, la présidence de la République dans un communiqué relayé par l'APS. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait déjà annoncé en fin de matinée d'hier que le Président allait rentrer au pays. «Le président va rentrer», a déclaré le Premier-ministre lors de sa rencontre avec la société civile à Tizi Ouzou où il était, hier, en visite de travail. L'information donnée par M. Sellal est venue en réponse aux vœux de bonne santé pour Bouteflika qu'avait exprimé un des participants à la rencontre, et il ne donnera pas plus de détails que les services de la présidence qui ne livrent aucune précision quant à la durée de la période de repos et de rééducation à laquelle doit se soumettre le chef de l'Etat. Toutefois, des dossiers relevant de la seule autorité du Président donnent une idée de ce que sera la convalescence de M. Bouteflika, qui doit déjà agréer et signer la loi de finance complémentaire, même si elle est promulguée par ordonnance. La révision de la Constitution est un autre dossier lourd qui retiendra certainement l'attention du chef de l'Etat. Mais ce n'est pas tant la concision du communiqué annonçant le retour d'Abdelaziz Bouteflika qui est répréhensible que le retard qu'ont mis les services chargés de la communication officielle pour en informer l'opinion publique. C'est par les agences de presses et les médias étrangers que les Algériens apprendront la sortie de leur Président de l'établissement de santé parisien et son embarquement dans l'avion présidentiel qui le ramènera au pays. L'information officielle était d'autant plus nécessaire que les rumeurs ont déjà donné une idée des ravages qu'elles peuvent faire. D'ailleurs, la dernière était dans l'air depuis le début du mois de Ramadhan. Mais elle restera confinée dans le bouche-à-oreille. Echaudée par la triste expérience des faux scoops sur le retour du Président de sa convalescence à Paris que des titres ont donnés avec annonces en Unes aussi fracassantes que mensongères, la presse s'abstiendra de la relayer sans confirmation officielle, qui ne viendra que bien après que l'information ait fait le tour des rédactions et des réseaux sociaux, grâce aux relais étrangers. Il y a là comme un chantier à ouvrir, si on veut se mettre au diapason avec ce siècle de la communication en temps réel. H. G.