Par Badiâa Amarni Les travaux d'extension du métro d'Alger se poursuivent. Si cette infrastructure moderne de transport qui vient d'être mise en service est à peine longue de 9,5 km, «elle devra atteindre les 55 km à l'horizon 2025 sur l'ensemble du Grand Alger, avec la mise en service de plusieurs extensions desservant la banlieue Est, Sud et Ouest ainsi que l'aéroport». C'est en tous cas ce qu'a indiqué à l'APS le P-dg de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA), M. Aomar Hadbi. De la première ligne actuellement en exploitation, le métro de la capitale atteindra les 18 km à la fin 2016 «une fois opérationnelles les trois extensions actuellement en travaux et qui desserviront des quartiers du centre-ville et de la périphérie qui connaissent une forte densité démographique», a encore expliqué M. Hadbi. Finis les premiers travaux d'extensions, le métro desservira en 2016 des quartiers populaires à l'exemple de la Casbah, une partie de Bab El Oued, Bachdjarah, Bourouba, El Harrach et la cité Aïn Naadja (Gué de Constantine). Le responsable de l'EMA a affirmé qu'«en décembre 2020, date à laquelle les lignes El Harrach-Bab Ezzouar-Aéroport (9 km) et Aïn Naadja-Baraki (6 km) seront ouvertes, la capitale sera desservie par un réseau de 33 km couvrant, outre le centre-ville, les agglomérations des périphéries Est, Ouest et Sud et l'aéroport». Toujours selon M. Hadbi, les travaux d'extension El Harrach-Bab Ezzouar-Aéroport «viennent d'être confiés à l'entreprise Cosider qui devra lancer les travaux de réalisation au quatrième trimestre de l'année en cours». D'ici 2025, la capitale comptera 55 km de métro «avec la mise en service des lignes Bab El Oued-Chevalley sur une longueur de 8 km et Chevalley-Draria sur une distance de 14 km». Ces deux extensions sont encore en cours d'études selon les affirmations de M. Hadbi. Pour rappel, trois lignes d'extension de la ligne 1 (Grande poste-Hai El Badr) «sont actuellement en cours de réalisation et affichent un taux d'avancement appréciable», selon les explications du premier responsable de l'EMA. Il s'agit de la ligne Haï El Badr- El Harrach, Grande poste-Place des Martyrs et Haï El Badr-Aïn Naadja. «Toutes ces lignes en cours de réalisation ou en études ont un cachet prioritaire» pour l'EMA, a estimé son P-dg. Pour ce qui est de la ligne Haï El Badr-El Harrach longue de 4 km, elle sera opérationnelle à la fin 2014, et les travaux sont actuellement concentrés sur la pose des voies, le montage des équipements électriques et l'aménagement des stations. Pour sa part, l'extension qui concerne la Grande poste jusqu'à la Place des Martyrs sur une longueur de 1,6 km, la fin des travaux de génie civil est prévue pour décembre 2014, selon les données de l'entreprise, qui indique que le taux d'avancement sur ce tronçon est de 55%. Les travaux sur ce tronçon sont pris en charge par un groupement algéro-luso-brésilien (Gesi TP-Texeira-Andrade) et avaient été ralentis en raison d'une grève déclenchée fin 2012 par les ouvriers du groupement. Ce mouvement de protestation de deux mois, rappelle le premier responsable de l'EMA, s'est répercuté négativement sur la cadence des travaux, mais les entreprises de réalisation ont pu rattraper ce retard. Les travaux à cet endroit (Grande poste-Place des Martyrs) «se concentrent sur le creusement du tunnel de 1,6 km qui sera suivi par son bétonnage», a fait encore savoir le responsable d'EMA. Il faut savoir que ce tronçon situé à la basse Casbah, sera une véritable station-musée, puisque d'importants vestiges archéologiques ayant été mis au jour et datant jusqu'à 2000 ans, y sont présents. Enfin, le P-dg de l'EMA a affirmé que «le choix des tracés des lignes d'extension du métro de la capitale obéit à plusieurs critères dont le niveau de demande de transport sur certains axes urbains par rapport à d'autres, le taux d'accroissement de la population et le taux de mobilité». B. A./APS