Par Bahia Aliouche Les prix des fruits et légumes qui ont connu, quelques jours avant le mois de Ramadan, voire même les premiers jours du mois sacré une flambée notable, ont par la suite commencé à baisser pour arriver à stagner, plus particulièrement à l'entame de la deuxième semaine du mois. Et à partir de la 3e semaine de Ramadhan, ces prix, selon Mustapha Benbada, ministre du Commerce, devraient encore baisser. Ainsi, à quelques jours du mois sacré, les prix des produits agricoles, particulièrement des fruits et légumes ont, faut-il le rappeler, subitement augmenté, en dépit de leur disponibilité. La courgette s'est vendue au marché de Bachdjerrah entre 30 et 70 DA, alors que le prix de la laitue oscillait entre 50 et 100 DA le kg. Le prix de la tomate de saison avait connu une instabilité et variait entre 40 et 80 DA le kg, notamment aux marchés Ahmed-Bouzrina et Réda-Houhou. Les prix des autres produits connaissaient également une hausse, dont la carotte, vendue à 80 DA le kg. Quant à la pomme de terre, elle était cédée à 45 DA, alors que le prix du citron oscillait entre 100 et 150 DA le kilogramme. Pour les fruits, la pêche et l'abricot étaient à 100 DA/kg, alors que la datte était cédée entre 480 et 800 DA/kg, selon la qualité proposée. A l'entame du mois de Ramadhan et durant les deux premiers jours, les prix des fruits et légumes ont connu une nette envolée pour commencer ensuite à baisser graduellement. Après une semaine de jeûne, les prix des légumes ont ainsi légèrement baissé et ce, par rapport au premier jour. Selon les commerçants interrogés, la seule raison de cette légère décrue est la baisse de la fièvre acheteuse des Algériens. A titre de comparaison, la tomate, qui était cédée à 90 DA le premier jour de carême, s'est vendue à 60-70 DA/kg, quelques jours après. La courgette, qui était vendue à 70 DA/kg, est passée à 50 DA. La pomme de terre oscillait de 25 à 50 DA. Le poivron doux s'est vendu à 60 DA, contre 85 DA au début du mois sacré. Mais contrairement aux légumes, les fruits, y compris ceux de saison, restaient élevés durant les cinq premiers jours du mois de Ramadhan. La banane campait sur ses 150 DA, la pomme s'est vendue dans la plupart des marchés entre 150 et 200 DA le kilo. La pastèque qui est pourtant un fruit de saison était cédée entre 50 et 80 DA le kilo. Le prix des dattes avait connu également une augmentation significative pour atteindre 600 DA le kilogramme. L'augmentation des prix des fruits est due à la mauvaise récolte de cette année, et ce, suite aux dernières averses d'avril dernier, expliquent les commerçants. Et pour confirmer les dires du ministre du Commerce comme quoi à partir de la 3e semaine du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes amorceront une tendance à la baisse, nous avons ainsi fait une virée au marché de Bachedjerrah (Alger). En effet, les fruits et les légumes ont vu leur prix baisser d'une manière remarquable, par rapport à la première quinzaine du mois sacré. Ainsi, au marché de Bachedjerrah, le prix de la pomme de terre oscille entre 25 et 35 DA le kilo (selon la qualité), la tomate de meilleure qualité est cédée à 45 DA, l'oignon a connu, lui une certaine stagnation par rapport aux jours précédents. Son prix oscille donc entre 40 et 50 DA/kg. La courgette, un légume fortement consommé durant ce mois de carême, a vu son prix baisser de 50 DA à 40 DA, voire même 20 DA, (selon la qualité). Les piments doux et fort, sont proposés à 35 DA et 12 DA, respectivement. S'agissant des prix des fruits, eux, ils ont connu une certaine stagnation, voire une baisse pour certains produits. Ainsi, au marché de Bachdjerrah, le prix de la pomme locale varie entre 40 et 50 DA, la pêche de bonne qualité est proposée vendredi dernier à 100 DA /kg, la pastèque, elle, son prix oscille entre 20 et 25 DA, et le melon s'est vendu entre 7 et 8 DA le kilogramme. Interrogés par nos soins, les commerçants de détails ont unanimement souligné que cette année ils sont restés sur leur faim. Autrement dit, le bénéfice durant ce mois sacré est «insignifiant». B. A.