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Venezuela : Caracas déjoue une nouvelle tentative d'assassinat contre son président Les Etats-Unis ne désespèrent pas de replacer leurs pions en Amérique du Sud
Le président du Venezuela Nicolas Maduro, héritier politique depuis avril dernier du chef d'Etat disparu Hugo Chavez, a dénoncé ce week-end une nouvelle tentative de son assassinat, qui serait conduite par Washington, ont rapporté les médias locaux. Le ministère de l'Intérieur a indiqué en fait que ce nouveau complot est l'œuvre des renseignements américains qui ont actionné leurs relais locaux, notamment la droite et l'extrême droite vénézuélienne, à sa tête l'ancien candidat à la présidentielle Henrique Capriles. Le ministre de l'Intérieur vénézuélien, Miguel Rodriguez Torres, a annoncé que «le complot avait été ourdi par le chef de l'opposition vénézuélienne Henrique Capriles, l'ex-président colombien Alvaro Uribe, le politicien hondurien Roberto Micheletti, qui était président par intérim en 2009-2010, l'entrepreneur Eduardo Makaya et l'ex-agent de la CIA de 85 ans Luis Posada Carriles», considéré comme responsable de l'organisation de l'attentat sur le vol Cubana de Aviacion 455 en 1976. Des agents actifs de la CIA participaient également aux réunions pour élaborer le plan d'élimination de Maduro, a précisé la presse locale. L'information a été passée évidemment sous silence par la presse occidentale qui avait participé depuis des années à une véritable campagne de dénigrement de la politique des dirigeants de la gauche sud-américaine qui ont coupé les vannes à Washington depuis dix ans. Le complot visait aussi d'autres hommes politiques du Venezuela, a ajouté Miguel Rodriguez Torres. Selon lui, cette opération se préparait depuis des mois. «Les premières réunions avec la participation d'Uribe, de Micheletti, de Carriles et des agents américains se sont tenues en avril à Miami et à Bogota (Colombie)», a affirmé le ministre de l'Intérieur, qui a évoqué un «plan cruel» pour se débarrasser de Maduro. Les Etats-Unis auraient été au courant que ce dernier allait prendre la tête du pays, après avoir su que le défunt président Hugo Chavez allait mourir. Le décès de Chavez avait déjà permis à Maduro d'assumer la présidence du pays par intérim pendant plus d'un mois, le temps de préparer l'élection présidentielle à laquelle il était inscrit comme candidat favori. «Les conspirateurs avaient l'intention de générer le chaos dans l'armée vénézuélienne pour provoquer une confrontation armée. Un tireur d'élite devait abattre le président du Venezuela Nicolas Maduro le 24 juillet dans le cadre de l'opération Baby. Ensuite 400 hommes spécialement formés auraient créé la panique sur des sites militaires», selon Torres. «Ils (les conspirateurs) parlaient de sept jours de conflit armé avant d'envoyer un contingent international», a-t-il ajouté, précisant par ailleurs qu'une somme de 2,5 millions de dollars avait été débloquée par l'organisation de l'attentat contre le président Maduro. Ce n'est pas la première fois que la Colombie, pays de narcotrafic, est accusée d'être derrière des tentatives de déstabilisation du Venezuela. En 2004, une centaine de paramilitaires colombiens avait été arrêtés dans la finca Daktari, propiété du cubain Roberto Alonso, non loin de Caracas. Ces paramilitaires se préparaient pour participer à un coup d'Etat contre le défunt président Hugo Chavez. L. M.