Plus de 3,5 millions de doses des vaccins Tétra-Hib antidiphtérique, anticoquelucheux et antitétanique seront réceptionnés d'ici la fin de l'année en cours, selon le Pr Kezzal, directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA). Le directeur se veut rassurant quant à la disponibilité des différents vaccins obligatoires, entrants dans le cadre du calendrier vaccinal. «Les ruptures de stock constatées en 2011 et 2012 ne se reproduiront plus à l'avenir», promet le Pr Kezzal. Il affirme, en outre, que «l'Institut Pasteur dispose de plus de quatre millions de doses de vaccin antipolio». L'Institut Pasteur est ensuite chargé d'organiser l'approvisionnement en vaccins à travers le pays. «Dans les prochains jours, l'IPA distribuera plus de 620 000 doses», a expliqué le même responsable. Par ailleurs, le Pr Kezzal assure que le sérum anti-scorpionique est également disponible. «Jusqu'à aujourd'hui, les besoins nationaux en sérum anti-scorpionique ont été satisfaits à hauteur de 80 %, notamment dans les wilayas du sud où plus de 62 000 doses ont été distribuées», indique le Pr Kezzal. Il précise, de plus, que les stocks actuels de ce sérum sont de 10 000 doses. Revenant sur les pénuries enregistrées en 2011 et 2012, le directeur de l'institut explique qu'elles étaient dues à des problèmes de financements. «L'Institut Pasteur d'Algérie, qui figure parmi les principaux acteurs dans le domaine des produits pharmaceutiques, a eu ces dernières années des difficultés à recouvrer ses créances auprès des établissements hospitaliers, ce qui l'avait empêché de payer la facture de l'importation des vaccins», raconte le Pr Kezzal. Le gouvernement s'était alors saisi du problème exhortant la Banque nationale d'Algérie (BNA) à prêter à l'Institut Pasteur. «La BNA nous a accordé un crédit de 3 milliards de dinars, remboursable sur une dizaine d'années à un taux d'intérêt de 1%», rapporte le Pr Kezzal. L'Institut Pasteur a, par ailleurs, bénéficié d'un appui pour le financement et la gestion du stock stratégique des vaccins et produits pharmaceutiques destinés à la santé publique. Le ministère de la Santé a pris en charge 50% des crédits destinés à l'achat des vaccins et des sérums. A. H. /APS