D'ailleurs à l'issue de sa victoire, le tout nouveau patron de la FAHB s'est engagé à «remettre de l'ordre dans la fédération» et «réussir la réconciliation entre ses membres». «Beaucoup de travail m'attend maintenant, notamment à court terme où je dois remettre de l'ordre dans la fédération et réussir la réconciliation entre les membres de l'instance fédérale. Nous devons rassembler tout le monde et ne pas exclure les compétences», a déclaré M. Bouamra, 69 ans. Tout avait commencé par une histoire de rejet par certains clubs de l'élite d'un système de compétition appliqué par l'ancien bureau fédéral (2009-2012) sans être adopté par les membres de l'assemblée générale, jusqu'à la non-reconnaissance par la Fédération internationale (IHF) de l'assemblée générale élective (AGE) du 14 mars dernier avec, à la clé, une victoire de Mohamed Aziz Derouaz qui a succédé à Djaâfer Aït Mouloud, en raison d'«irrégularités». Depuis, une cellule transitoire de gestion des affaires de la FAHB a été installée, présidée par Rabah Bouarifi, qui avait le soin d'appliquer une feuille de route de plusieurs points, dont l'organisation d'une assemblée générale extraordinaire pour la mise en conformité des statuts de la fédération avec ceux de l'IHF, ce qui a été fait le 27 juillet dernier. La composante du nouveau bureau fédéral pour le mandat olympique 2013-2016, à sa tête M. Bouamra, n'a pas le droit à l'erreur et a du pain sur la planche, d'autant plus que l'année 2014 sera marquée par l'organisation, en Algérie, de la Coupe d'Afrique des Nations, qualificative au Championnat du Monde qui aura lieu au Qatar en 2015. Tout le monde s'accorde à dire que l'AGE de samedi, qui a eu pour théâtre le siège du Comité olympique algérien (COA), marque la fin d'une crise qui n'a que trop duré. Interpellé à l'issue de l'AGE, le 2e vice-président de l'IHF, le Béninois Aremo Mansourou, venu superviser les travaux, a affirmé que la balle était dans le camp des membres de la famille handballistique algérienne. «Si c'est la fin de la crise ? Il faut le demander aux Algériens», a-t-il lancé, avant d'ajouter que la crise de la FAHB «doit être conjuguée au passé maintenant», à cinq mois de la Coupe d'Afrique. «Le nouveau bureau aura la lourde responsabilité de réunir tous les acteurs du handball algérien. A l'issue de cette AGE, le seul gagnant, c'est le handball algérien que j'espère va retrouver ses lettres de noblesse», a dit Aremo Mansourou, également président de la Confédération africaine de handball (CAHB). Pour le patron de la CAHB, le handball algérien est une «référence en Afrique et est respecté. L'Algérie reste un partenaire privilégié de la CAHB. Son rhume a provoqué la toux de notre côté». Une sortie médiatique qui démontre l'importance accordée par l'instance africaine au dossier algérien et jettera encore plus la responsabilité sur le dos du «chevronné» Saïd Bouamra. Ce dernier, qui occupe actuellement le poste de directeur du sport d'élite au sein du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), a déjà présidé la FAHB à trois reprises : 1977-1980, 1982-1985 et 1989-1997. Il a remporté le scrutin de samedi de justesse devant Khelifi Toufik par 41 voix contre 40, alors que 3 bulletins ont été déclarés nuls. Les grands axes de son programme d'action s'articuleront notamment autour de «la bonne gouvernance, du problème de formation, de la prise en charge des sélections nationales, de la promotion du sport féminin et du problème de la prospection financière». APS