De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine à quelques jours seulement de l'Aïd, les prix des moutons demeurent encore instables dans la wilaya de Aïn Defla. Hier, au marché hebdomadaire du chef-lieu de la wilaya, les prix appliqués semblaient accessibles à toutes les bourses puisqu'ils variaient entre 16 000 et plus de 30 000 DA. Cependant, un mouton de 16 000 DA ne convient pas à une famille de 4 personnes. Selon des connaisseurs interrogés hier sur place, il s'avère que les prix ont augmenté à cause des revendeurs qui se rabattent tôt la matinée sur le marché pour acheter des moutons avec des prix raisonnables pour, quelques instants après, les proposer à la vente avec des prix très élevés. La différence peut atteindre entre 1 000 et 3000 DA et peut-être plus. Notons que ce marché hebdomadaire a été marqué hier par une mauvaise organisation puisque deux portes sur les 3 qu'il compte ont été fermées dans le but de mieux gérer ce marché à l'approche de l'Aïd. Cette situation a engendré une anarchie, d'autant plus que de nombreux vendeurs et revendeurs ont pris place à l'extérieur du marché, engendrant ainsi une perturbation de la circulation routière et des difficultés énormes aux citoyens lors de leur déplacement, surtout que la boue avait gagné du terrain dans la périphérie de ce marché, l'unique au chef-lieu et qui nécessite une réhabilitation urgente. Par ailleurs, des vendeurs saisissent l'approche de l'Aïd et exposent leurs moutons à proximité des routes à grande circulation, une habitude très connue dans cette région de l'intérieur du pays à vocation agricole puisque de nombreuses familles s'adonnent à l'élevage des moutons dans le but de gagner un peu d'argent. Dans les autres communes de la wilaya, la situation est semblable puisque les prix observent une instabilité provoquée par des revendeurs qui saisissent cette occasion, les uns pour nourrir leur famille, les autres pour s'enrichir s'il s'agit bien évidemment des gros revendeurs essayant d'imposer leurs règles sur le marché. Des revendeurs qui souvent ne pensent qu'à eux-mêmes et préfèrent s'enrichir sur le dos des éleveurs qui, eux, se contentent généralement d'un petit bénéfice.