A M'Sila, comme dans les autres wilayas, le rituel des visites du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est rodé. L'essentiel de la journée est destiné à l'inspection de projets de logements, d'entreprises, de préférence privées, de fermes agricoles, d'installations liées à la problématique de l'eau et d'infrastructures de transport, ainsi qu'à des inaugurations ou des attributions de concessions ou de locaux à usages industriels ou commerciaux. Les messages sont claires lors de ces longues matinées où la délégation ministérielle traverse l'essentiel d'une wilaya : «Nous sommes là pour améliorer vos conditions de vie». La fin d'après-midi et le début de soirée sont consacrés à un débat direct entre le Premier ministre et la population locale. C'est cet instant qui est le plus attendu par toutes les parties présentes. Le moment que choisit le Premier ministre pour lancer quelques messages nationaux, et l'instant tant attendu par les citoyens pour faire part de leurs préoccupations, et pour d'autres d'avoir un petit moment de gloire. Jeudi, à partir de M'sila, Abdelmalek Sellal a affirmé que «l'Etat maîtrisait la situation». Il s'agit d'un «conflit entre deux tribus» qui a débouché sur «des échauffourées», a-t-il déclaré. Il ne s'agit pas d'un événement majeur, selon le Premier ministre, et «Dieu merci, nous avons maîtrisé la situation et cela n'a aucune répercussion autre que celle d'un conflit purement tribal». «Tous ceux qui ont commis des délits ou des crimes seront traduits devant la justice algérienne et punis selon les lois en vigueur», a-t-il affirmé. «L'Etat algérien est debout et maîtrise la situation», selon Abdelmalek Sellal qui a réaffirmé «la détermination de l'Etat à poursuivre son action visant la préservation de la stabilité du pays et la sécurité des citoyens tout comme sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes». «Ce que vous entendez à Tizi Ouzou ou à Bouira ne nous étonne guère et j'ai dit récemment que nous avons une force à utiliser pour préserver la sécurité et la stabilité du pays et de nos citoyens», a conclu le Premier ministre. Au niveau économique, et en réponse aux différentes questions liées à l'investissement et à la création d'emplois, Abdelmalek Sellal rappellera qu'à la fin septembre une conférence économique et sociale se tiendra autour de ces deux thèmes. Il affirmera également que cette dernière verra la participation de tous les acteurs sociaux, y compris l'Union générale des commerçants et artisans algériens. Durant la matinée, le Premier ministre n'a pas caché son exaspération de devoir toujours faire les mêmes remarques lorsqu'on lui présente le «master-plan» d'une nouvelle cité ou d'un nouveau quartier. «Je dis toujours la même chose. Je veux des cités où les citoyens peuvent vivre. Je ne veux plus de cités dortoirs», a-t-il dit en substance à un des directeurs de wilaya qui tentait de justifier le «conglomérat» de logements sans aucune infrastructure d'accompagnement ni de jardin public. Il chargera les ministres de la Ville et de l'Habitat de rectifier le «tir» de manière définitive. En visitant des unités industrielles, Abdelmalek Sellal affirmera qu'il n'y aura ni politique de «substitution aux importations ni autres». Se voulant pragmatique, le Premier ministre exhortera les industriels ayant des produits compétitifs à s'orienter vers l'exportation et la conquête de marchés extérieurs. En outre, le Premier ministre annoncera que le programme quinquennal de développement pour la période 2015-2019 est à l'étude au niveau du gouvernement et que plusieurs réunions lui ont été déjà consacrées. «Que nous soyons là ou pas, le pays doit continuer sa marche vers le développement. Si nous sommes toujours là, nous le mettrons en œuvre. Si d'autres sont à notre place, ils auront une base pour entamer leur travail», a-t-il conclu en substance. A. E.
Rachid Benaïssa : la facture des céréales sera de 2,2 milliards de dollars pour 2013 Le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, a estimé jeudi que la facture des importations de céréales de l'Algérie sera de l'ordre de 2,2 milliards de dollars en 2013. «La facture d'importation des céréales de l'Algérie s'élèvera à 2,2 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année en cours», a-t-il déclaré tout en soulignant qu'elle sera du même ordre de grandeur que celle de 2012. Cette «stabilité» des importations de céréales est une bonne chose pour le ministre. Il estime qu'en redoublant d'efforts, les agriculteurs pourront réduire cette lourde facture. La production locale pour la campagne 2012-2013 serait de l'ordre des 50 millions de quintaux, selon le ministre. A. E.