Le 46e Festival national du théâtre amateur de Mostaganem (Fnta), le plus ancien festival de théâtre du continent africain, réunissant 12 troupes de huit régions du pays en compétition pour le premier prix, a débuté samedi soir à la Maison de jeunes Morsli-Mohammed. Le coup d'envoi de cette manifestation annuelle dédiée au 4e art a été donné par un des membres fondateurs du festival en 1967, Bensaïd Mekki, dit El Hadj Mekki, désigné président d'honneur de la 46e édition lors d'une cérémonie d'ouverture animée par la fanfare de la Protection civile et la troupe de la coopérative du théâtre de Laghouat, en présence du commissaire du festival, Rachid Djerrourou, des autorités locales et d'un public nombreux. Après la prestation de la troupe de la Protection civile, une vingtaine de comédiens amateurs ont présenté le spectacle «Sariî el djanoub», composé par Haroun El Kilani, qui mêle théâtre, danses folkloriques et chorégraphie hip hop pour mettre en scène l'histoire de jeunes algériens du Sud en partance pour le nord du pays et qui déclament des poèmes patriotiques durant leur périple. Cinq autres troupes des régions sud du pays (El Bayadh, Tamanrasset, Adrar, Touggourt et Ouargla) sont invitées pour la première fois dans l'histoire du festival pour des représentations en hors compétition dans différentes communes de Mostaganem, en plus de participer à des sessions de formations à la dramaturgie. La compétition officielle débutera quant à elle dimanche après-midi avec la pièce «Al Icha merra» de la troupe mostaganémoise El Djilali Benabdelhalim, nom du fondateur du festival, suivie de celle de «Dar fi Dar» de la troupe Masrah El Harf de Sidi Bel Abbès. Quant au jury de cette édition, il est composé d'une universitaire et quatre praticiens à savoir Missoum Lâaroussi, Ali Abdoune, Djamel Dekkar et Lotfi Ben Sebâa. Au-delà des représentations théâtrales , trois conférences sur le théâtre traditionnel «El Halka» et de son utilisation dans l'histoire du théâtre algérien seront par ailleurs données après les spectacles en plus de lectures poétiques. Habituellement organisé à la maison de la culture Ouled Errahmane-Kaki de la ville, le Fnta qui se tient jusqu'au 31 août a été déplacé, cette année, sous un chapiteau dressé dans la maison de jeunes du quartier de Salamandre, en raison des travaux de rénovation du théâtre de la maison de la culture qui n'ont pas pu être finalisés à temps pour le festival, a indiqué la directrice de la culture de Mostaganem Halima Hankour. W. S. M.