Parmi les publications pertinentes des éditions Apic, dans l'esprit de la découverte d'une autre facette de l'islam que celle galvaudée par les médias occidentaux ou par les fanatiques religieux musulmans, les lecteurs passionnés d'histoires et de découvertes peuvent découvrir dans les bonnes librairies, l'ouvrage intitulé «Les sciences arabes en Afrique» Mathématiques et astronomie du IXe au XIXe siècle suivi du manuscrit «Nubdha fi ilm al-hisab» d'Ahmad Babir al-Arawani traduit pour la première fois en Français. Cet important travail de recherche est cosigné par Ahmed Djebbar, mathématicien et chercheur en histoire des sciences, spécialisé dans les mathématiques de l'Occident musulman et Maghreb et Marc Moyon, maître de conférences en épistémologie et histoire des mathématiques à l'Université de Limoges, spécialisé dans l'étude des mathématiques médiévales arabes et latines. Ahmed Djebbar est l'auteur de plusieurs ouvrages dont «une histoire des sciences arabes, l'algèbre arabe, genèse d'un art», Ahmed Djebbar a souvent œuvrer pour démontrer que la connaissance des aspects historiques et épistémologiques des sciences était un atout pour la compréhension de ces sciences. Il a également, mis en relief, l'importance du fait que le scientifique en tant qu'acteur actif dans sa société, joue mieux son rôle en appréhendant dans leur globalité les présupposés idéologiques, philosophiques et géopolitiques qui ont constitué les catalyseurs de l'éclosion des concepts et des théories. Dans le quatrième de couverture, il est souligné que l'ouvrage pose les problématiques suivantes : Quelle est la richesse d'un point de vue scientifique dans le domaine des mathématiques et de l'astronomie que recèlent les manuscrits des bibliothèques séculaires africaines ? Et quel est l'apport de la tradition scientifique née au nord de l'Afrique au début du IXe siècle ? Il s'agit aussi comme le souligne les auteurs dans la présentation de l'ouvrage de mettre en lumière un sujet en grande partie inexploré, afin de contribuer à mettre fin à la marginalisation de ce riche patrimoine africain. Les lecteurs découvrent ainsi la richessen des bibliothèques séculaires du désert recélant des manuscrits traitent de thèmes scientifiques qui font intervenir les mathématiques et l'astronomie sous diverses formes. Ainsi, est mise en exergue la tradition scientifique née au nord de l'Afrique au début du IXe siècle. Cette première partie se compose de quatre chapitres, suivis, d'une riche bibliographe générale ainsi qu'un index de noms propres, de savants arabes. La première partie de cet ouvrage débute par un chapitre consacré à l'historique des mathématiques et astronomie en Egypte, de l'époque des gouverneurs jusqu'à l'époque des Mamlouke et à la période postérieure au XVe siècle. Il y a aussi un chapitre consacré au Maghreb, avec une étude détaillée depuis la fin du VIIe siècle avec un intérêt particulier à la période andalouse. Ainsi, les lecteurs peuvent découvrir les travaux de savants qui se sont distingués à l'instar des contributions d'Al Quraschi, d'Al Hassar, D'Ibn Al Yassamin et D'Ibn Mun'im et l'importance de l'œuvre d'Ibn Al Banna. Les deux derniers chapitres sont consacrés à l'héritage scientifique de l'Afrique Subsaharien, dont les milliers de manuscrits séculaires sont encore dans l'ombre en attente de solliciter la curiosité des chercheurs. Il est publié une version bilingue de la Nubdha fi ilm al-hisab, un manuscrit arabe inédit, datant du début du XXe siècle et traduit en français pour la première fois. Il s'agit en fait d'un manuscrit où le savant Ahmad Babir al-Arawani explique les procédés du calcul dit «indien» dans la tradition mathématique arabe.