De notre envoyée spéciale à Mostaganem Wafia Sifouane Mouffok Après une semaine de compétition, la 46e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem (Fnta) a pris fin samedi dernier dans une ambiance agréable et festive. Le jury de cette année, présidé par le metteur en scène Lotfi Ben Sebâa et composé de Djamel Dekkar, Ali Abdoune, Missoume Lâaroussi et Yahia Benamar, après avoir présenté ses recommandations, a rendu son verdict public. Après avoir assisté aux douze représentations inscrites en section in cette année, le jury a, et contre toute attente, attribué le prix du meilleur spectacle à Min Khalf el Abouab de la coopérative El chamâa lil takhafa de Constantine. Quant au prix du jury, c'est sans aucune surprise qu'il est revenu à la troupe El Moudja de Mostaganem, qui a présenté la pièce Ifrikiya 50/35. Le prix de la meilleure mise en scène a, pour sa part, été remis à Rafik Tichoudade de l'association Mahfoud-Touahri des arts dramatiques de Miliana pour la pièce Essi el moukhredj. S'agissant du prix de la meilleure scénographie, il a été attribué au spectacle leilatou el hadjadj el akhira de la troupe Errissala, d'Isser, Boumerdès. Quant au prix du meilleur texte, il a été décerné à Abderrahmane Aouf pour Tisselit benzert. La pièce a été interprétée par la troupe Machahou de Tizi Ouzou. Le prix de la meilleure interprétation féminine a été attribué à Imène Ouslimane pour son rôle dans la pièce Une nuit d'horreur de la coopérative théâtrale d'Isser. Quant à celui de la meilleure interprétation masculine, il est revenu à Tassilt Mohamed Tahar pour son rôle dans la pièce Essi ElMoukhedj de Miliana, l'œuvre a ainsi récolté deux prix. Pour les recommandations du jury de cette 46e édition dont le président d'honneur n'est autre que Hadj El Mekki, l'un des fondateurs du Fnta, le jury a clairement demandé aux organisateurs de revoir le règlement intérieur du festival et de redéfinir les critères de sélection des troupes participantes que ce soit en section in qu'en off. La soirée de clôture a également été marquée par une représentation théâtrale regroupant un grand nombre de comédiens issus des troupes théâtrales mostaganemoises. Intitulé L'infini, dans un spectacle mis en scène par Mohamed Tekiret est un montage qui rend hommage à l'ensemble de la carrière de l'illustre dramaturge Ouled Abderrahmane Kaki. Très original, le metteur en scène a recréé des tableaux de spectacles phares du défunt Kaki comme Diwane el garagouz, El guerrabou awliyaa ellah essalihine et 132 ans. Kaki a également été ressuscité sur scène à travers un comédien qui a tenu le rôle de cet important personnage : immobile dans son fauteuil roulant (kaki a été paralysé suite à un grave accident), le dramaturge se laisse interviewer par un journaliste qui lui rappelle sa grandeur et l'importance de ses œuvres qui ont marqué des générations.