La téléphonie mobile a progressivement évolué de la génération 0 de systèmes cellulaires en 1945 vers les réseaux 1G analogiques et non cellulaires et les réseaux 2G numériques et cellulaires, dont la mise en place s'est accélérée dans les années 90. Après le succès mondial des réseaux de téléphonie mobile de seconde génération qui consacraient l'avènement de la téléphonie mobile numérique et du multimédia, la nouvelle donne et l'attention internationales sont tournées vers la 3G, représentée principalement par les normes Universal Mobile Telecommunications System (Umts) et Cdma2000. Ainsi, le déploiement du premier réseau commercial Umts a eu lieu le 25 septembre 2002, par l'opérateur autrichien Mobilkom Austria, et le 1er décembre 2002, par l'opérateur norvégien Telenor. En France, SFR a lancé son offre commerciale le 10 novembre 2004 et Orange a fait de même le 9 décembre 2004. En Afrique, le lancement de la 3G a eu lieu en janvier 2000 par le Sud-Africain Vodacom, en utilisant la technologie Hsdpa. Vodafone Egypt a, quant à lui, lancé en 2007 son réseau 3G basé sur la technologie Umts 2100, en même temps que celui de Mobinil, déployé avec du W-Cdma dans un premier temps avant de se lancer dans l'Umts en 2008. Nos voisins, en l'occurrence le Maroc et la Tunisie, ont lancé cette technologie respectivement en 2008 et 2010. La 3G qui a été suivie de la 3G+ (ou 3.5G), la 3G++ (ou 3.75G), la 3.9G et enfin la 4G, en 2013, sera, selon les dires du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, M. Moussa Benhamadi, finalement commercialisée en Algérie, dès le 1er décembre 2013. Ainsi, après des années d'hésitations, le 1er août dernier l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) a lancé un appel d'offres pour l'octroi des licences de téléphonie mobile de troisième génération (3G), le deuxième après celui de septembre 2011, annulé un mois après. Le dépôt des offres techniques et financières est fixé au 15 septembre prochain à midi, et l'ouverture des plis aura lieu le même jour à 13h au siège de l'Arpt. La date de lancement du service 3G, faut-t-il le rappeler, a été reportée à plusieurs reprises en raison du non règlement du dossier relatif à l'achat de l'opérateur Djezzy. Mais, pour accélérer le processus de lancement de la 3G, le gouvernement a finalement décidé de le dissocier complètement du dossier Djezzy et ce, pour ne pas pénaliser les abonnés de Djezzy, au nombre de 17 millions, de la technologie 3G. Toutefois, l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy, selon Moussa Benhamadi, doit d'abord régler son différend avec la Banque d'Algérie (BA) avant de soumissionner pour une licence de la 3G. «Djezzy relevant d'Orascom Telecom Algérie (OTA) a été pénalisé et il doit régler son dossier avec la Banque d'Algérie pour pouvoir soumissionner pour une licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G)», précise-t-il. Pour soutenir ses propos, le ministre dira : «Le cahier des charges relatif à la 3G contient des dispositions qui exigent des soumissionnaires l'obtention d'un quitus de la part de la Banque d'Algérie pour pouvoir bénéficier d'une licence d'exploitation». Ce que prévoit le cahier des charges La première consultation du cahier des charges dévoile que le coût de chaque licence est fixé à trois milliards de dinars au minimum, et les opérateurs doivent couvrir, durant la première année, au moins quatre wilayas : Alger, Ouargla, Constantine et Oran. D'autres charges seront imputées, à l'instar de la location des fréquences et le pourcentage à relever, sur le revenu. Le déploiement de la 3G dans les autres wilayas se fera, selon le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, en fonction de la demande, et après une première évaluation de l'exploitation du réseau dans les quatre wilayas couvertes. Les trois opérateurs se préparent à la 3GVisiblement très satisfait de la décision du gouvernement algérien de lancer la 3G, Nedjma, par le biais de son DG, Joseph Ged, dit «être en mesure de fournir le haut débit à un million d'abonnés dès le premier jour du lancement». Ainsi, Nedjma, selon M. Ged «est prêt techniquement pour la 3G». Mieux encore, «les plans de déploiement seront ajustés en fonction des conditions contenues dans le cahier des charges», ajoute t-il. «Nos prévisions tablent sur plus de 50% de clients potentiels 3G», affirme M. Ged, expliquant : «Nous nous sommes investis dans les préparatifs depuis déjà un certain temps, ce qui nous a permis d'être fin prêt non seulement au plan technique mais également au plan commercial.» D'autres actions ont été entreprises par la filiale algérienne du groupe Ooredoo, et ce, pour la vulgarisation de cette technologie à travers l'introduction de la clé Internet 3G, la tablette 3G ainsi que des promotions sur les Smartphones pour ses clients post-paid. Pour ce qui est de l'opérateur étatique Mobilis, il s'est, quant à lui, préparé à cette application depuis quelques temps, dira Mohamed Salah Daâs, directeur de la communication au niveau de Mobilis. «Beaucoup de choses ont été réalisées aussi bien sur le plan technique que commercial», précise-t-il, assurant que «dès l'octroi de la licence, Mobilis est prêt à offrir immédiatement du haut débit à des milliers d'Algériens». Selon lui, «plusieurs actions sont entreprises par l'opérateur, dans le cadre de son plan de développement comprenant, entre autres, un centre d'appel de haute technologie». Ce centre est actuellement en phase d'implémentation et exploitera tous les services du haut débit pour offrir ce qui existe de meilleur aux clients de Mobilis qui dit aussi être prêt sur le plan de la ressource humaine. Une formation 3G a été, en effet, dispensée à ses cadres. S'agissant de Djezzy, il a, de son côté, envoyé, selon Hamid Grine, responsable presse, ses cadres en Italie pour se former chez Wind, une filiale du groupe, qui est très avancée dans ce type de technologie. Djezzy, selon M. Grine, pense que le plus grand investissement doit d'abord concerner la ressource humaine. B. A.