Mardi prochain le Comité international olympique choisira le successeur de Marc Rogue. Le Belge aura marqué de son empreinte durant douze années l'organisme olympique et aura surtout contribué à améliorer l'image de l'institution aux anneaux sérieusement mise à mal par son prédécesseur Juan Antonio Samaranch. Dès son accession à la présidence en 2001, deux ans après le scandale des JO de Salt Lake City, l'ancien chirurgien orthopédiste aura réussi à remettre à l'endroit une maison alors synonyme de corruption en multipliant les mesures d'éthique et de transparence. Le CIO s'est, au fil de sa présidence, consolidé et renforcé jusqu'à devenir un des organismes les plus influents au monde. Rogue laissera un Comité à l'aise financièrement. Grâce notamment aux juteux contrats pour les droits de sponsoring et de diffusion. Aujourd'hui, le favori pour lui succéder n'est autre que l'avocat et homme d'affaires Thomas Bach. Cet Allemand, qui a travaillé notamment pour Adidas et Siemens, dirige la Chambre de commerce et d'industrie germano-arabe. Un élément dans son CV qui pourrait intéresser les Comités olympiques des pays de cette sphère géographique. La fonction suprême du CIO intéresse aussi d'autres candidats, à l'image de la légende de la perche, l'Ukrainien Sergueï Bubka, le banquier philanthrope Portoricain Richard Carrion, le diplomate Singapourien Ng Ser Miang, le professeur de droit Suisse Denis Oswald et l'architecte Taïwanais Ching-Kuo Wu. Les candidatures on le voit de haut niveau rehaussent le prestige de la maison de l'olympisme. Septembre sera un mois particulier dans l'histoire du mouvement olympique, avec d'autres décisions d'importance. Lors de cette 125e session, prévue à Buenos Aires, sera choisie la ville hôte des JO de 2020 et définie la composition du programme olympique, dont le choix des disciplines qui frappent à la porte des Jeux. Une nouvelle ère devrait commencer après Rogue. Avec comme ligne de conduite l'amélioration de la qualité et le développement des Jeux, dont celui de la jeunesse, la diversification des ressources financières, la promotion des valeurs et la lutte contre le dopage. L'Algérie pays de jeunesse et de sport gagnerait à être plus présente à ce niveau de la représentation sportive internationale. Il y a un effort à faire en ce sens, montrer l'exemple. Que des crises surréalistes à l'image de celle qui a ballotté la fédération de handball par exemple soient de lointains mauvais souvenir. On peut alors rêver, pourquoi pas, à une candidature d'Alger pour les JO de 2024 ou bien de 2028. Toute ambition commence par un rêve. M. B.