Qui d'entre nous ne connaît pas le fameux boxeur américain Mohamed Ali, qui de par son talent et son caractère incroyable a conquis les esprits. Aujourd'hui, ce célèbre boxeur est victime du Parkinson. Mohamed Ali est à présent le porte-parole de la lutte contre cette maladie souvent méconnue et un militant activant pour la sensibilisation des gens concernant cette maladie qui touche plus de 4 millions de personnes de par le monde. La maladie de Parkinson est une des maladies neuro-dégénératives les plus répandues. Elle se traduit par une destruction lente et progressive des neurones de la substance noire du cerveau. Il en résulte des symptômes moteurs (tremblements, rigidité musculaire, impossibilité ou ralentissement des mouvements) mais aussi parfois des atteintes intellectuelles (détérioration de la mémoire et difficulté à adapter son comportement au changement de situation). Le début de la maladie est, le plus souvent, insidieux et se fait généralement vers 55 ans. En réalité, il peut survenir à n'importe quel âge mais rarement avant 40 ans ou après 75 ans. Les symptômes sont multiples et chaque patient peut avoir différents signes révélateurs de la maladie. La perte ou la réduction des mouvements automatiques, tels que l'absence de balancement des bras au moment de la marche, est quelquefois un signe précoce de survenue de maladie de Parkinson. Ceci est la description classique. En réalité, généralement, ce n'est qu'après des années d'évolution qu'un symptôme ou un autre se révèle alors qu'il existe déjà depuis plusieurs années. Il peut s'agir entre autres des difficultés pour une personne à se servir de ses mains pour effectuer des gestes fins, ce qu'elle faisait habituellement facilement. Ça peut-être le cas d'un sportif ou d'un bricoleur habitué à utiliser de petits outils, ce qu'il peut de moins en moins faire alors que quelquefois, c'est la voix qui diminue progressivement. Bien que les symptômes de chaque patient soient différents et peuvent changer, il y a beaucoup de symptômes communs à la maladie. L'un d'eux est appelé le «masque», ou hypomimia. Chez de nombreux patients, le visage devient très calme, semblant presque inexpressif. Les sourcils ne bougent pas, et le patient est incapable de sourire. Les secousses des membres, la tête ou les mains sont un autre symptôme courant de cette maladie. Les secousses des membres se produisent lorsque l'individu est au repos, mais peut être grandement diminuées lorsque le patient exécute des tâches. Parfois, ce mouvement se transforme en un mouvement de plus grande bascule. Les causes ne sont pas déterminées avec exactitude mais il semblerait qu'un choc émotif ou un traumatisme, souvent incriminés au début de cette maladie dont l'évolution est progressive et sans rémission, soit pour certains, la cause de survenue de la maladie de Parkinson. Il n'existe aucune certitude à ce sujet. Plusieurs spécialistes affirment que c'est dû au stress ou à un traumatisme. Il semble que ceux-ci révèlent et favorisent cette pathologie neurologique. Il a été question, pendant un certain temps, d'une cause infectieuse qui a été rapidement abandonnée. Par la suite, on a évoqué une cause immunologique, c'est-à-dire que le patient fabriquerait des anticorps contre ses propres tissus. Cette piste a également été abandonnée, tandis que d'autres spécialistes affirment que la maladie de Parkinson est quelquefois associée à des mutations génétiques. Une des pistes les plus sérieuses, est celle de l'hérédité. Il existe des familles au sein desquelles on constate un plus grand nombre de personnes atteintes que d'autres. Il s'agit de la forme familiale de la maladie de Parkinson. Pour ce qui est du traitement, il ne permet pas la guérison de la maladie, mais permet le plus souvent une nette amélioration des troubles. Le fait de retarder le début du traitement (dans des limites raisonnables toutefois) permet d'augmenter le temps pendant lequel les médicaments seront efficaces sur la maladie (retarde la survenue du stade des complications motrices). Le traitement comprend deux différents aspects, les moyens médicamenteux : médicaments anti-parkinsoniens tel la L-Dopa, les agonistes dopaminergiques, les autres médicaments anti-parkinsoniens et médicaments des troubles associés à la maladie de Parkinson, ainsi que les moyens non médicamenteux tel l'hygiène de vie, la rééducation fonctionnelle, la chirurgie fonctionnelle et la psychothérapie. A. K.