Depuis une quinzaine d'années, il existe un renouveau du traitement chirurgical de la maladie de Parkinson. Grâce aux progrès des connaissances des neurosciences et à l'affinement des techniques de chirurgie stéréotaxique, de nombreuses équipes ont utilisé à nouveau les lésions pallidales, en particulier. Depuis une quinzaine d'années, il existe un renouveau du traitement chirurgical de la maladie de Parkinson. Grâce aux progrès des connaissances des neurosciences et à l'affinement des techniques de chirurgie stéréotaxique, de nombreuses équipes ont utilisé à nouveau les lésions pallidales, en particulier. Par ailleurs, quelques patients ont été traités par des transplantations de cellules dopaminergiques fœtales, avec des succès variés qui, en plus de questions d'éthique, ont amené à reconsidérer ces méthodes et à les abandonner plus ou moins. Dans le domaine chirurgical, les vrais progrès sont venus de l'Equipe Grenobloise des Professeurs Benabid et Pollak, qui ont proposé la stimulation thalamique pour lutter notamment contre le tremblement, puis, plus récemment de stimuler à haute fréquence une autre cible profonde, le noyau subthalamique, comme traitement symptomatique de la maladie. Même si cette stratégie thérapeutique ne concerne aujourd'hui que quelques patients sélectionnés sur la base de critères très stricts, avec un recul d'une dizaine d'années maintenant et la multiplication des centres d'expertise de cette méthode, il s'avère que les résultats sont très encourageants, apportant un espoir réel à des patients présentant une intolérance aux traitements médicamenteux. Rééducation et réadaptation La rééducation occupe une place majeure dans la vie du parkinsonien. Cependant, les acteurs de ce type de traitement disposent à ce jour d'assez peu de travaux et d'essais de validation de leurs pratiques. Le type et le moment de la rééducation sont difficiles à définir. Ils sont liés au projet thérapeutique dans son ensemble en fonction du stade évolutif. Ce projet thérapeutique est défini par les différents acteurs de la prise en charge. Ils définissent en coopération avec le patient et son entourage des objectifs communs. Les indications sont variées dans leur nature. Certaines sont d'ordre préventif : fonctions respiratoires, chutes… D'autres sont plus spécifiques selon la gène fonctionnelle : micrographie, dysphonie, déambulation, posture… Et d'autres sont plus palliatives et globales : complications de décubitus, limitations articulaires… Parallèlement, l'adaptation fonctionnelle, domaine d'intervention des ergothérapeutes, réduit la dépendance et intervient sur l'environnement et les activités de la vie quotidienne.Les techniques utilisées varient en fonction du symptôme : la plupart ne sont pas spécifiques à la Maladie de Parkinson, parmi celles qui le sont, l'indiçage rythmique sonore et l'indiçage visuel, quoique non validées, sont très utilisées, notamment dans le contrôle «freezing» et des festinations. Elles restent l'objet de controverses. Le projet de rééducation doit s'intégrer dans le projet thérapeutique global. Le rôle de l'entourage L'entourage du malade a un rôle essentiel et parfois difficile. Il faut autant que possible laisser le malade effectuer le maximum d'activité sans pour autant sombrer dans l'indifférence. L'évolution du handicap et les changements de caractère sont parfois difficiles à appréhender par l'entourage. En guise de conclusion… La maladie de Parkinson idiopathique est donc une maladie relativement fréquente, qui va progressivement détruire les neurones dopaminergiques du cerveau, principalement. L'incidence de la maladie augmente avec l'allongement de l'espérance de vie et il est notable que la maladie de Parkinson, si elle peut être extrêmement invalidante, n'est pas une maladie mortelle : l'espérance de vie d'un patient parkinsonien est à ce jour sensiblement la même que celle d'un sujet en bonne santé. L'une des difficultés que nous avons à résoudre est celle du diagnostic précoce de la maladie, afin de mieux la prendre en charge. En effet, si les médicaments dont nous disposons sont, à ce jour, relativement efficaces au plan symptomatique, notre intervention reste toujours trop tardive en ce sens que cette maladie est longtemps « muette » : dès lors que les signes cliniques se manifestent, les neurones dopaminergiques sont alors déjà largement détruits, ce qui rend la prise en charge difficile, sans compter que cette maladie se présente sous des formes variées ; telles les formes plutôt « tremblantes », qui diffèrent de situations où les patients souffrent de formes de la maladie se traduisant plutôt par une rigidité et une lenteur, et donc présentent une difficulté à réaliser les mouvements. Le développement de nouvelles générations de médicaments, au-delà de la L-DOPA, ainsi que les avancées de la neurochirurgie, ont permis d'améliorer considérablement le traitement de la maladie, même si, pour beaucoup de malades, la situation reste bien imparfaite… Des progrès considérables ont donc été accomplis, mais il reste à mieux comprendre encore les causes et les mécanismes de la maladie, afin que tous ceux qui souffrent puissent voir leur sort amélioré. Les progrès des connaissances ont ceci de caractéristique qu'ils sont lents, trop lents pour tous ceux qui attendent. Mais chacun doit savoir que la recherche avance et que les progrès sont bien réels. Par ailleurs, quelques patients ont été traités par des transplantations de cellules dopaminergiques fœtales, avec des succès variés qui, en plus de questions d'éthique, ont amené à reconsidérer ces méthodes et à les abandonner plus ou moins. Dans le domaine chirurgical, les vrais progrès sont venus de l'Equipe Grenobloise des Professeurs Benabid et Pollak, qui ont proposé la stimulation thalamique pour lutter notamment contre le tremblement, puis, plus récemment de stimuler à haute fréquence une autre cible profonde, le noyau subthalamique, comme traitement symptomatique de la maladie. Même si cette stratégie thérapeutique ne concerne aujourd'hui que quelques patients sélectionnés sur la base de critères très stricts, avec un recul d'une dizaine d'années maintenant et la multiplication des centres d'expertise de cette méthode, il s'avère que les résultats sont très encourageants, apportant un espoir réel à des patients présentant une intolérance aux traitements médicamenteux. Rééducation et réadaptation La rééducation occupe une place majeure dans la vie du parkinsonien. Cependant, les acteurs de ce type de traitement disposent à ce jour d'assez peu de travaux et d'essais de validation de leurs pratiques. Le type et le moment de la rééducation sont difficiles à définir. Ils sont liés au projet thérapeutique dans son ensemble en fonction du stade évolutif. Ce projet thérapeutique est défini par les différents acteurs de la prise en charge. Ils définissent en coopération avec le patient et son entourage des objectifs communs. Les indications sont variées dans leur nature. Certaines sont d'ordre préventif : fonctions respiratoires, chutes… D'autres sont plus spécifiques selon la gène fonctionnelle : micrographie, dysphonie, déambulation, posture… Et d'autres sont plus palliatives et globales : complications de décubitus, limitations articulaires… Parallèlement, l'adaptation fonctionnelle, domaine d'intervention des ergothérapeutes, réduit la dépendance et intervient sur l'environnement et les activités de la vie quotidienne.Les techniques utilisées varient en fonction du symptôme : la plupart ne sont pas spécifiques à la Maladie de Parkinson, parmi celles qui le sont, l'indiçage rythmique sonore et l'indiçage visuel, quoique non validées, sont très utilisées, notamment dans le contrôle «freezing» et des festinations. Elles restent l'objet de controverses. Le projet de rééducation doit s'intégrer dans le projet thérapeutique global. Le rôle de l'entourage L'entourage du malade a un rôle essentiel et parfois difficile. Il faut autant que possible laisser le malade effectuer le maximum d'activité sans pour autant sombrer dans l'indifférence. L'évolution du handicap et les changements de caractère sont parfois difficiles à appréhender par l'entourage. En guise de conclusion… La maladie de Parkinson idiopathique est donc une maladie relativement fréquente, qui va progressivement détruire les neurones dopaminergiques du cerveau, principalement. L'incidence de la maladie augmente avec l'allongement de l'espérance de vie et il est notable que la maladie de Parkinson, si elle peut être extrêmement invalidante, n'est pas une maladie mortelle : l'espérance de vie d'un patient parkinsonien est à ce jour sensiblement la même que celle d'un sujet en bonne santé. L'une des difficultés que nous avons à résoudre est celle du diagnostic précoce de la maladie, afin de mieux la prendre en charge. En effet, si les médicaments dont nous disposons sont, à ce jour, relativement efficaces au plan symptomatique, notre intervention reste toujours trop tardive en ce sens que cette maladie est longtemps « muette » : dès lors que les signes cliniques se manifestent, les neurones dopaminergiques sont alors déjà largement détruits, ce qui rend la prise en charge difficile, sans compter que cette maladie se présente sous des formes variées ; telles les formes plutôt « tremblantes », qui diffèrent de situations où les patients souffrent de formes de la maladie se traduisant plutôt par une rigidité et une lenteur, et donc présentent une difficulté à réaliser les mouvements. Le développement de nouvelles générations de médicaments, au-delà de la L-DOPA, ainsi que les avancées de la neurochirurgie, ont permis d'améliorer considérablement le traitement de la maladie, même si, pour beaucoup de malades, la situation reste bien imparfaite… Des progrès considérables ont donc été accomplis, mais il reste à mieux comprendre encore les causes et les mécanismes de la maladie, afin que tous ceux qui souffrent puissent voir leur sort amélioré. Les progrès des connaissances ont ceci de caractéristique qu'ils sont lents, trop lents pour tous ceux qui attendent. Mais chacun doit savoir que la recherche avance et que les progrès sont bien réels.