La Commission de l'appel à la concurrence pour l'établissement et l'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération (3G+) désignée par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (Arpt) a accepté hier «provisoirement» les offres techniques et financières des trois opérateurs de la téléphonie mobile en Algérie à savoir Algérie télécom Mobile (ATM, Mobilis), Orascom Télécom Algérie (OTA, Djezzy) et Watanya télécoms Algérie (WTA, Nedjma). «La Commission de l'appel à la concurrence de l'Arpt déclare avoir accepté dans la forme les offres des trois opérateurs après leur examen en séance publique», a indiqué son président, Salah Mahgoune à l'issue de la séance d'ouverture des plis, tenue en présence de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mme Zohra Derdouri, et les premiers responsables des trois opérateurs. Ainsi, la dite commission a procédé hier «à l'établissement de l'inventaire du contenu de chaque offre et sa conformité avec la liste des documents demandés dans le dossier d'appel à la concurrence», précise M. Mahgoune. Djezzy, qui était conditionnée par le règlement du contentieux l'opposant à la Banque d'Algérie pour pouvoir soumissionner, a finalement répondu aux critères exigés par le cahier des charges relatif à l'octroi de la licence 3G+. Ce cahier des charges, pour rappel, prévoyait une disposition exigeant aux soumissionnaires l'obtention d'un quitus de la part de la Banque d'Algérie pour pouvoir bénéficier d'une licence d'exploitation. «Djezzy a bel et bien répondu au cahier des charges», dira son Président exécutif, Vincenzo Nesci, en marge de la séance d'ouverture des plis, tout en indiquant : «Le contentieux avec la Banque d'Algérie sera prochainement résolu». La Banque d'Algérie a infligé à Djezzy, faut t-il le rappeler, une amende estimée à 190 millions de dollars. L'opérateur, qui n'a pas payé cette amende, reste ainsi interdit de toute transaction bancaire avec l'étranger, une mesure qui dure depuis 18 mois. En outre, Joseph Ged, P-dg de Nedjma a affiché hier son optimiste quant au lancement de la 3 G en Algérie. «Le processus avance bien», estime t-il. Et de lancer : «Nedjma a toujours milité pour le lancement de ce service. Nous sommes même prêts de dépasser les conditions d'obligation dictées par le cahier des charges». Notons que l'évaluation des offres contenues dans les plis, selon les critères indiqués dans le règlement d'appel à la concurrence, se fera à huis clos, et les résultats définitifs sont attendus pour le 15 octobre prochain. Pour rappel, l'opération de retrait du dossier d'appel à la concurrence nationale (cahier des charges) pour l'octroi des licences de la 3G+ a commencé le 15 du mois d'août. Le coût de la licence 3G+ est fixé à 30 millions d'euros. Pour ce qui est des fréquences, elles couteront 900 millions de dinars payables annuellement. Cela, en plus d'un taux de 3% qui sera prélevé du chiffre d'affaires annuel de l'opérateur. Les opérateurs doivent couvrir, durant la première année, au moins quatre wilayas, à savoir Alger, Ouargla, Constantine et Oran. Après une première évaluation de l'exploitation du réseau dans les quatre wilayas citées, le déploiement de cette nouvelle technologie (3G+) se fera selon la demande dans les autres wilayas. Annoncée depuis 2004, la 3G a mis 9 ans pour voir son avis d'appel d'offres enfin lancé, le 1er août dernier. Sa commercialisation est prévue à partir du 1er décembre 2013. B. A.
Mme Derdouri affirme sa détermination à consentir davantage d'efforts La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mme Zohra Derdouri, a affirmé, hier à Alger, sa détermination à consentir davantage d'efforts en faveur de la mise en œuvre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Lors de la cérémonie de passation de consignes avec le ministre sortant, Moussa Benhamadi, Mme Derdouri a exprimé sa détermination à travailler avec tous les cadres du secteur pour concrétiser le programme du président de la République dans le secteur qui a enregistré nombre de réalisations. Elle a salué les efforts consentis par son prédécesseur pour développer le secteur de la Poste et des Technologies de l'information et la communication. Pour sa part, après avoir souhaité plein succès à celle qui lui succède, le ministre sortant soulignera que le secteur «dispose de cadres et de hautes compétences». Mme Zohra Derdouri a été installée au poste de ministre de la Poste et des nouvelles Technologies de l'information et de la communication en vertu du remaniement ministériel opéré mercredi dernier par le président de la République. Auparavant, Mme Derdouri avait occupé le poste de présidente de l'Autorité de régulation de la poste et télécommunications (Arpt).