Par Smaïl Boughazi Le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), M. Abdelmadjid Sidi Saïd, a indiqué, hier, que les travaux du comité mixte installé pour formuler des propositions en vue d'amender l'article 87 bis seront finalisés fin octobre prochain. Le patron de la centrale syndicale, qui réunit les SG des fédérations nationales en prévision de la prochaine tripartite, a précisé aussi que la question des salaires sera abordée lors de la tripartie sociale, qui se tiendra avant la fin de l'année. Utile de préciser que l'article en question, dont «l'abrogation relève de l'impossible», selon le gouvernement, fera l'objet d'un amendement. Outre cette rencontre sociale, Sidi Saïd a mis l'accent hier sur la nécessité de sortir, lors de la prochaine tripartite dont la date n'a pas été encore fixée, avec des décisions en faveur de la production nationale. Sur ce point, le patron du premier syndicat du pays fera remarquer que cet objectif nécessitera la diminution du flux des importations. Ce qui se fera à travers la mesure proposée par son organisation, à savoir le retour de l'autorisation d'importation et le retour des crédits à la consommation. Il explique, dans ce sens, qu'à travers cette mesure il sera question de freiner les importations non pas de les interdire. «Cette mesure n'est pas une interdiction, mais un frein qui pourrait se traduire par plusieurs dispositifs», soutient-il. Dans le même ordre d'idées, il fera savoir que plusieurs pays mettent en place des dispositifs dans le but d'encourager les citoyens à consommer le produit local. «On recourt à l'importation lorsque le marché national n'arrive pas à subvenir à la demande, mais là on est dans une dynamique systématique», ce qui pose un problème, explique le patron de la centrale syndicale. Parallèlement à cette mesure, Sidi Saïd a mis en relief la nécessité de remettre sur rails la machine industrielle du pays. Enfin, Sidi Saïd, en pointant du doigt certains écrits de presse, a tenu à mettre les points sur les i. «Arrêtez de spéculer sur l'Ugta», a-t-il tonné, assurant au passage que son organisation restera aux côtés du président de la République. «Nous l'avons trouvé à toutes les situations et à chaque fois que la question sociale a été posée», affirme-t-il. Le SG de l'Ugta a réitéré ainsi les engagements de «loyauté et de fidélité» de l'Ugta au président de la République. «Le président Bouteflika a bénéficié, bénéficie et bénéficiera de toute la sollicitude, la solidarité et l'engagement de l'Ugta, car nous ne sommes pas de ceux qui renient leurs engagements». S. B.