Le rêve est proche pour le onze des Fennecs qui a marché dans le sillage des héros d'Oum Dorman. C'est une belle aventure qu'ils ont réussie par la force du jarret. La route pour Rio De Janeiro s'ouvre à eux avec l'escale d'Ouagadougou où ils disputeront, aujourd'hui à 17h au stade 4-Août, un match décisif face aux Etalons du Burkina Faso pour la qualification au Mondial-2014. C'est une sélection algérienne complètement métamorphosée qui ira à la conquête d'une quatrième qualification au Mondial après celles de 1982, 1986 et 2010. Mais ils vont encore devoir se surpasser pour accéder à leur rêve et aux vœux des milliers d'algériens d'ici et d'ailleurs. Et il faut rendre hommage à celui qui a rendu notre jeu à onze et notre sélection plus compétitifs. C'était le 16 février 2009, quand Mohamed Raouraoua s'installera à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF) avec comme objectif : révolutionner le football algérien. Il l'a doté de structures viables de gestion (nouveau siège de la FAF et CTN de Sidi Moussa) et fait en sorte que nos gestionnaires deviennent de véritables professionnels, même s'il savait que notre football est loin d'être bien doté en infrastructures et en moyens financiers. La FAF n'a pas trop tergiversé pour que le professionnalisme ne soit plus un simple projet. Le 30 juin 2010 est fixé comme date butoir pour les clubs pour constituer leur Sspa afin de passer de clubs CSA à des clubs professionnels, même si nombreux étaient les clubs qui ne répondaient pas au cahier des charges. Le président de la FAF a su exploiter l'appui du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a soutenu le projet de professionnalisation des clubs de football en Algérie. Fort de cet appui du premier magistrat du pays, M. Raouraoua commença d'abord par la professionnalisation du football et de ses dirigeants qui sont restés otages de l'amateurisme. Il se mettra ensuite à la recherche de sources d'argent par l'investissement. Pour ce faire, il a cherché et donné l'opportunité aux grandes firmes, qui mettront des sommes colossales au service du football en général et de l'équipe nationale en particulier. L'Algérie devient le seul pays africain à mettre autant de moyens pour sa sélection nationale. Sa politique et les moyens qu'il a mis pour la réussite de sa mission se voient avec l'EN qui voyage en avion spécial et qui possède tout un staff technique, administratif et médical. Les voyages des Verts sont minutieusement préparés. Là, l'équipe renforcée par les professionnels algériens évoluant en Europe, commencera à répondre aux exigences du haut niveau. Le président de l'instance suprême du football algérien, qui a toujours prôné la stabilité, l'appliquera en gardant intacte sa confiance au staff technique national conduit par le Bosnien Vahid Halilhodzic, voire en la renouvelant quand la nécessité se fera sentir, comme ce fut le cas après l'échec des Verts en Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2013) en Afrique du Sud et que le coach a été maintenu à son poste. «Halilhodzic restera le sélectionneur même en cas d'échec en Afrique du Sud. Ce ne sera pas une fin en soi si l'objectif n'a pas été atteint. En effet, il y aura juste après, une qualification à la Coupe du Monde 2014, qu'il faudra arracher», a souligné le premier responsable de la FAF. Maintenant, le coach est en train de construire une jeune équipe compétitive, qui peut jouer la Coupe du Monde de Rio de Janeiro, à la seule condition de croire en ses capacités. Le dénominateur commun dans cette équipe et ceux qui l'entourent, c'est qu'ils veulent vraiment faire plaisir au peuple algérien. Ce peuple qui les suit partout à travers le monde, qu'il pleuve ou qu'il vente. Les supporters sont convaincus de la nécessité d'être proches des joueurs, de se solidariser avec eux, pour mieux préparer l'avenir qui s'annonce radieux avec ces deux matchs du dernier tour des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. A méditer par les responsables du sport algérien ! Le premier véritable test du coach bosnien avec les Verts, il l'abordera aujourd'hui face aux Etalons du Burkina Faso. Encore un effort, vous y êtes presque. M. G.