Les pays arabes en transition requièrent un soutien de la communauté internationale. Un appel lancé hier, par le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohammed Laksaci, à Washington. L'instabilité politique et macroéconomique des pays en transition nécessite un indispensable appui de soutien des pays riches et des instances économiques internationales. M. Laksaci s'exprimait au nom du groupe des pays qu'il représente, à savoir l'Algérie, l'Afghanistan, le Ghana, l'Iran, le Maroc, le Pakistan et la Tunisie, à la réunion du Comité monétaire et financier international du FMI (Cmfi), dans le cadre des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui se tient du 11 au 13 octobre dans la capitale fédérale américaine. Evoquant la conjoncture actuelle dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), le gouverneur de la Banque d'Algérie a, rapporte l'agence de presse algérienne APS, relevé qu'une croissance forte et diversifiée ainsi qu'une réduction nécessaire du chômage demeuraient des défis importants. Ce qui appelle, a-t-il insisté, à davantage d'efforts pour préserver la stabilité macroéconomique et accélérer la mise en œuvre des réformes structurelles afin de renforcer la productivité et le potentiel de croissance. Dans ce contexte, il a considéré qu'un soutien fort de la part de la communauté internationale aux pays arabes en transition, y compris de la part du FMI, était «essentiel». En effet, a expliqué M. Laksaci, le chemin de la transition est jonché d'incertitudes et de risques et nécessite une adaptation continue des programmes de réformes aux circonstances et contraintes des pays pris individuellement. Au nom du groupe qu'il représente, il a alors appelé le FMI et les autres institutions financières internationales à faire preuve de plus de flexibilité dans leur implication au niveau des pays arabes en transition et à adapter leur assistance aux circonstances et besoins spécifiques de ces pays. Devant le Comité monétaire et financier international du FMI, le gouverneur de la Banque d'Algérie s'est également exprimé sur la conjoncture économique et internationale qui demeure marquée par des incertitudes. Tout en évoquant la crise budgétaire et de la dette aux Etats-Unis ainsi que les problèmes d'assainissement financier dans la zone euro, il a prévenu que la situation caractérisée, actuellement, par une faible croissance mondiale et un renforcement modéré de la dynamique de croissance dans les pays avancés ainsi qu'une décélération de la croissance dans plusieurs pays émergents, était «peu rassurante». Dans ce contexte, il a préconisé davantage d'actions déterminées et coordonnées et d'accélération des efforts pour compléter les réformes financières globales afin de restaurer la confiance, atténuer les risques, améliorer les perspectives de croissance et d'emploi et renforcer la stabilité financière. De surcroît, M. Laksaci a réitéré son appel pour l'achèvement de la 15e Revue générale des quotes-parts sur la base d'une formule révisée de calcul avec pour objectif de renforcer la légitimité et l'efficacité du FMI, et ce, en assurant une représentativité équitable de tous les membres. A cette fin, il a plaidé pour que la nouvelle formule se traduise par une augmentation significative des quotes-parts des pays émergents et en développements dynamiques mais sans que cette augmentation n'intervienne aux dépens d'autres pays émergents et en développement, et tout en veillant à ce que la voix et la représentativité des membres les plus pauvres soient améliorées. M. N./APS