Quelques jours après la tenue de la Tripartie, les 5 groupes de travail issus de ladite rencontre ont été installés. Jeudi passé, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a procédé à l'installation du groupe de travail, issu de la Tripartite, chargé de l'encadrement des actes de gestion. Selon le communiqué des services du Premier ministre, repris par l'APS, «l'installation de ce groupe de travail fait suite à la décision annoncée, à l'issue de la 15e Tripartite, de créer cinq groupes de travail, chacun devant développer une profonde réflexion en vue de proposer des mesures à même de créer les conditions d'une dynamique économique, d'investissements et de croissance». Ce groupe de travail, que préside le directeur de cabinet du Premier ministre, est constitué de représentants de plusieurs secteurs, associations et entreprises publiques. Dans le même sillage, un atelier chargé de proposer les modalités de contribution du Fonds national d'investissement (FNI) au financement de l'investissement national public et privé a été installé, lundi dernier. Outre les représentants des associations patronales et de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, l'atelier est composé des directeurs généraux du FNI, du Trésor, du Crédit populaire d'Algérie et de la Banque nationale d'Algérie ainsi que du président de l'Association des banques et des établissements financiers (Abef). Selon le ministre délégué chargé du Budget, Mohamed Djellab, qui a installé l'atelier au nom du ministre des Finances, Karim Djoudi, des sous-groupes seront installés pour étudier l'aspect législatif de l'intervention du FNI ainsi que d'autres sujets. Le ministre délégué a indiqué que cet instrument de financement de l'économie s'ajoute aux autres outils que sont les banques, la Bourse, les dispositifs destinés aux projets portés par les jeunes ainsi qu'au leasing. M. Djellab a ajouté «qu'il est temps de faire intervenir le FNI dans l'accompagnement des investisseurs avec des seuils minimums» qui restent à déterminer et que la réflexion au sein de l'atelier portera sur la conception et la mise en place de cette intervention. De son côté, le directeur général du FNI, Hacène Haddad, a souligné que cette institution prend des participations à hauteur de 34% dans le capital des PME structurantes décidant d'ouvrir leur capital dans huit secteurs, dont les énergies renouvelables, les services financiers, le tourisme et l'industrie. Lors des débats qui ont suivi la cérémonie d'installation, le président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Réda Hamiani, a souligné que l'atelier doit aboutir à «des solutions opérationnelles afin de porter la contribution de l'industrie au PIB de 5% à 10%». Il a également émis le souhait que le FNI facilite le partenariat public-privé ainsi que les fusions-acquisitions et qu'il facilite l'installation de structures commerciales des exportateurs à l'étranger. Benbada installe le groupe chargé de la promotion de la production nationale Dans la même journée du lundi, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a présidé la cérémonie d'installation du groupe de travail chargé de promouvoir et de protéger la production nationale et d'examiner l'application du crédit à la consommation pour le produit national. Ce groupe qui entamera son travail dès la semaine prochaine se compose de représentants du ministère, de la centrale syndicale et du patronat, a indiqué M. Benbada lors de la cérémonie d'installation qui s'est déroulée en présence du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) Abdelmadjid, Sidi Saïd, et du président de la confédération générale des entrepreneurs algériens (Cgea), Habib Yousfi. Le ministre a affirmé que ce groupe a «la latitude et les prérogatives de proposer ce qu'il y a de mieux pour promouvoir et protéger la production nationale». M. Benbada a proposé cinq axes essentiels qui pourraient constituer le cadre de travail de ce groupe. Il s'agit de la promotion de l'entreprise à travers sa modernisation, de l'amélioration de sa compétitivité, de la création d'un environnement adéquat susceptible d'assurer une concurrence honnête, notamment par la modernisation des systèmes de régulation du commerce extérieur.
Installation du groupe de travail chargé d'élaborer le pacte économique et social de croissance La journée de lundi dernier a été également marquée par l'installation du groupe de travail chargé d'élaborer un pacte économique et social de croissance. Le premier groupe est chargé d'«élaborer le pacte économique et social de croissance dans un délai qui ne saurait excéder les trois mois», avait-il souligné dans son intervention prononcée à la clôture des travaux de cette rencontre de concertation qui a regroupé le gouvernement avec le patronat et le syndicat. Le groupe, composé des représentants des trois partenaires et d'experts, se chargera de concevoir la stratégie de développement économique et social qui cadre avec la politique du gouvernement, tout en se basant sur l'efficacité économique et l'équité sociale. Selon le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounes, ce groupe tiendra sa première réunion la semaine prochaine. «Le rapport du groupe sera soumis au Premier ministre durant la première quinzaine du mois de décembre pour être débattu lors de la prochaine Tripartite prévue avant la fin de 2013», a-t-il précisé dans son intervention lors de la cérémonie d'installation. M. Benyounès a insisté sur l'urgence d'aller vers un système de production permettant de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des hydrocarbures, mettant l'accent sur l'importance de répondre, dans ce pacte, à la nécessité de relancer la croissance économique et de préserver la stabilité sociale. R. E.