Toujours pour la relance des activités du sport scolaire et universitaire, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, ambitionne la réhabilitation des infrastructures sportives universitaires existantes sur le territoire national. Toutes ces réformes devraient accélérer la mise en place d'une fédération universitaire solide capable de faire sortir les sports scolaires et universitaires des sentiers battus. A ce propos, annonce le ministre, un comité composé de recteurs, de professeurs d'éducation physique, d'entraîneurs de renommés, a été mise en place et travaille dans ce sens. L'objectif, selon le MJS, est d'arriver à avoir des équipes nationales universitaires performantes dans toutes les disciplines. L'université concentre l'avenir du sport. C'est dans ce contexte de renouveau que s'est tenue la conférence de presse. Et pour cette année, la FASU veut marquer d'un grand coup l'événement. Le sport dans l'enseignement supérieur est un grand enjeu pour lequel il faut de nouvelles perspectives. Le développement du sport ne peut se faire sans la prise en compte des universités qui regroupent près de 100 000 pratiquants. La pratique sportive régulière peut promouvoir le bien-être psychologique en favorisant l'estime de soi, la confiance et l'intégration sociale et aider à réduire le stress, l'anxiété, la solitude et la dépression. En Algérie, la participation et l'implication des femmes en milieu universitaire connaît une amélioration. Les talents féminins qui sont détectés participent aux diverses compétitions régionales, continentales, voire mondiales. En Algérie, un pays composé majoritairement de jeunes garçons et filles, 38,40% de la population estudiantine des universités est féminine et moins de 40% des étudiantes participent aux activités physiques et sportives dans ce milieu. Réhabiliter le sport à l'université, qui a été toujours un creuset pour la détection et la formation des futures élites sportives, est l'objectif de la journée de concertation autour de la Fédération du sport scolaire et universitaire (FASU), qui s'est tenue il y a quelques mois. Cette relance du sport scolaire et universitaire, dans laquelle tous les acteurs du sport et de l'école sont impliqués, et qui interpelle également les hautes instances de l'Etat, est assurément une démarche importante. D'autant que beaucoup d'initiatives ont été prises par le passé pour revisiter le sport scolaire et universitaire, mais sans succès. Aujourd'hui, on assiste à un recul de la pratique du sport à l'école qui, naguère, était un vivier de futurs champions. D'où cette énième journée qui devrait cette fois-ci pousser les uns et les autres à prendre part à la promotion et relancer une discipline qui faisait la fierté du sport algérien. Il faut mener une réflexion et engager des concertations sérieuses pour sortir le sport scolaire et universitaire de sa léthargie. Convaincue donc des résultats potentiels après la relance du sport scolaire et universitaire, la FASU a adopté une nouvelle stratégie consistant, en premier lieu, à impliquer les responsables des établissements pédagogiques et des œuvres universitaires dans l'encadrement et la gestion des clubs et des ligues. Ce n'est pas pour tout de suite, mais il faut s'y atteler dès maintenant. Le directeur des œuvres universitaires chargé des sports insiste sur la volonté du MJS de s'impliquer dans ce projet : «Nous sommes au début d'une démarche, mais il nous a semblé important de montrer une envie de bien faire.» Le but : sélectionner les heureux élus potentiels parmi les villes prétendantes et faire avancer la modernisation des infrastructures, très en retard sur certains voisins du bassin méditerranéen. La mission des responsables du sport universitaire ne s'arrêtera pas à ce stade, puisqu'ils peuvent même faire procéder à la gestion des structures sportives par une commission mixte, encourager les étudiants à pratiquer un sport en mettant à leur disposition les circuits et les structures adéquats et développer surtout les disciplines qui n'exigent pas beaucoup de moyens. Il est recommandé l'organisation de compétitions locales au sein des écoles, universités, notamment à l'occasion de la commémoration de journées nationales ou autres événements marquants : 1er-Mai, Journée de l'étudiant... Il est aussi préconisé l'encouragement de la pratique sportive féminine.
Encourager la pratique sportive féminine au niveau des universités Désormais, les campus universitaires connaîtront une animation particulière. Les budgets alloués aux résidences universitaires, selon le communiqué de la FASU, sont souvent dépensés sans aucun résultat, une nouvelle stratégie sera donc mise en place pour y remédier. La coordination des efforts et l'implication de ces structures ont pour but la concrétisation de la politique étatique qui appelle à la généralisation de la pratique sportive au sein des établissements scolaires. Pour ce faire, les chefs d'établissements doivent s'impliquer dans ce programme, de même qu'il est prévu l'installation d'une cellule de coordination au niveau de chaque wilaya. Il est à signaler la tenue de journées de sensibilisation autour des bienfaits du sport. Ils ont avancé leurs arguments et transmis le dossier aux chargés du sport. Pour l'adjoint aux sports, la masse universitaire a de sérieux atouts à faire valoir. Malgré les contraintes, les responsables du sport universitaire sont persuadés de l'opportunité de la démarche… et des effets y afférents lors des prochains rendez-vous. Et les résultats sont là, ils commencent à se faire sentir. L'Algérie qui s'est toujours présentée avec un nombre limité dans les disciplines sportives aux universiades mondiales, a renforcé ses rangs. L'Algérie a participé pour la première fois dans 8 disciplines, aux Jeux mondiaux universitaires d'été en juillet, à Kazan, en Russie. Kazan a accueilli, cette année, les 27e Universiades d'été. Une compétition universitaire qui réunit près de 10 000 athlètes de 160 pays dans 27 disciplines et qui fait la fierté des autorités russes à la veille des Jeux de Sochi. Elles n'ont pas lésiné sur les moyens pour l'organiser. De source officielle, l‘équivalent de plus de cinq milliards d'euros a été dépensé pour ces Universiades : c'est le deuxième plus gros budget de l'histoire après la dernière édition qui avait eu lieu à Shenzhen en Chine en 2011. Son coût avait atteint le montant astronomique de 22 milliards d'euros. Des millions de téléspectateurs ont suivi la cérémonie sur leur petit écran. L'Algérie a été représentée par 84 athlètes à ce rendez-vous international, après avoir sélectionné les meilleurs athlètes en procédant par des éliminatoires régionales filles et garçons qualificatives pour le championnat national universitaire. Limitée jusque-là à une ou deux disciplines, la participation algérienne s'est étendue aux disciplines du volley-ball, de l'athlétisme, du judo, du taekwondo, de la natation, du jeu d'échecs, du tennis de table et du football, avec un nombre important d'athlètes des deux sexes. L'objectif pour les athlètes était de réaliser des résultats «honorables», a indiqué le président de la FASU, Mokhtar Hefaya, faisant état de l'élaboration d'un programme de préparation «convenable» incluant la participation à des compétitions universitaires arabes. Y. B.