Synthèse de Tassadit Lazili «Le patrimoine est pour moi une source d'inspiration primordiale et intarissable», a indiqué Lynda Hamara qui présente actuellement une exposition à l'hôtel El Aurassi et ce, jusqu'au 20 mai. L'exposition, comprend plusieurs techniques (peinture, acrylique et aquarelle) tout en mettant en valeur les paysages, sites et monuments du pays. La plasticienne, dont l'œuvre majeure est une «chaîne» de neuf tableaux montrant la majesté et la beauté d'Alger avec des édifices architecturaux la surplombant, a «fixé» dans ses tableaux la Casbah d'Alger, ses demeures à l'architecture arabo-musulmane ainsi que ses somptueux palais, dont le palais des Raïs (ex-Bastion 23), a annoncé l'APS. L'exposition de Lynda est un véritable voyage à travers l'Algérie. L'exposition de l'artiste qui a découvert la céramique dans les ateliers de Boumehdi, un des doyens de cet art, présente également plusieurs autres sites, comme «Souk el kerma» d'Oran, le grand phare de Jijel et les oasis avec leurs jardins verdoyants et leurs constructions typiques de couleur ocre. «J'aime peindre tout ce qui est en relation avec le patrimoine, c'est-à-dire tout ce qui doit être préservé», a confié Lynda Hamara dont les tableaux mettent aussi en relief tous les autres éléments du patrimoine tels que les costumes traditionnels et les bijoux. On retrouve aussi dans l'exposition de l'artiste peintre des tableaux représentant des natures mortes reprenant des éléments du terroir, comme la poterie traditionnelle, les récipients en bois, le couscoussier et des fruits locaux, ainsi que l'image d'un chardonneret, «un oiseau très populaire chez nous et qui est en voie de disparition», a précisé l'artiste. «Le chardonneret a inspiré pas mal de nos chanteurs, dont El Badji», a rappelé Lynda Hamara qui a également évoqué dans ses tableaux, dont quelques-uns miniaturisés, des scènes quotidiennes et les cérémonies d'antan, dont la «sebiba», fête annuelle de la région de Djanet. «J'essaye à travers mes peintures de créer ou de recréer des ambiances et des atmosphères chaleureuses», a expliqué l'artiste qui, pour donner plus de relief à ses œuvres, fait appel à la technique de la spatule. Notons que l'artiste est titulaire d'un diplôme de peinture et de céramique, membre de l'Union nationale des arts culturels (UNAC) et de l'Office national des droits d'auteur (ONDA). Lynda Hamara à a son actif plusieurs expositions individuelles et collectives, dont la première remonte à 1999.