Le président Bouteflika a souligné hier la volonté de l'Etat de garantir les droits et libertés du citoyen par la mise en place de mécanismes internes appropriés. Dans un message, à l'occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, le président Bouteflika a précisé que par la mise en place de mécanismes internes appropriés, l'Etat veut «garantir les droits et libertés du citoyen algérien dans leur totalité et leur diversité et les faire appliquer aux différents aspects de la vie sociale et de la citoyenneté dans leurs dimensions individuelle, civile et politique, ou collective, économique, sociale et culturelle». Le chef de l'Etat a souligné, dans ce contexte, la révision de la Constitution qui vise à «promouvoir notamment les droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la représentation dans les assemblées élues». De même, l'Algérie, qui a soumis son rapport devant le mécanisme de l'examen périodique universel du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies en avril 2008, «a présenté à ce jour près de 33 rapports devant les comités et mécanismes internationaux et régionaux de suivi mis en place à cet effet», a-t-il rappelé. Enfin, la position adoptée par l'Algérie de soutenir la résolution de l'Assemblée générale des Nations unies portant moratoire sur l'application de la peine de mort a été «unanimement saluée comme constitutive d'une courageuse avancée sur cette question», a souligné le chef de l'Etat. En rappelant que l'Algérie a proclamé son adhésion à la Déclaration universelle des droits de l'Homme au plus fort de sa lutte de libération nationale et l'a inscrite dans sa première Constitution du 10 septembre 1963, il a évoqué, en outre, que le peuple algérien a plébiscité la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en septembre 2005. Cela a permis au pays de «transcender la fitna et ses terribles conséquences» par une «démarche nouvelle visant à concrétiser la réconciliation nationale» pour aboutir à la «consolidation de la paix et de la sécurité», a-t-il indiqué. Pour le président Bouteflika, «la réconciliation nationale constitue, aujourd'hui, une réalité impliquant la société algérienne tout entière dans sa capacité de se projeter dans l'avenir pour construire ses relations sociales dans le respect de la diversité et du pluralisme garantis par les valeurs de l'authenticité identitaire, de la participation démocratique et solidaire sous les garanties de l'Etat de droit». Evoquant la réforme de la justice, mise en œuvre dès les années 2000, le chef de l'Etat a fait savoir que la révision des divers codes et textes législatifs réglementaires «a eu pour but d'assurer un meilleur encadrement et une protection plus efficace des droits de l'Homme, conformément aux normes internationales et aux engagements conventionnels du pays». Aussi, soulignant les efforts déployés en matière de solidarité nationale par l'Etat, notamment en direction des personnes et catégories de populations vulnérables, comme les enfants, les personnes âgées, les personnes vivant avec un handicap, le président Bouteflika a indiqué que l'Etat algérien «s'honore des mesures d'aide et de soutien en direction des personnes en situation de détresse». Cela dit, le chef de l'Etat a averti que «la pleine réalisation des droits de l'Homme et leur jouissance par les citoyens dans leur vécu quotidien demeurent un idéal à atteindre». Il a ajouté que cela peut se réaliser «par le renforcement des garanties des droits attachés à la citoyenneté, à la promotion des droits économiques, sociaux et culturels, notamment en direction de la jeunesse, et à la mise en œuvre et à l'adaptation de nouvelles formes de consultation, de médiation et de contrôle populaires sur les institutions nationales du pays». Enfin, il a estimé que la communauté internationale «devrait démontrer sa capacité à mettre en œuvre et à défendre les droits des peuples dans la vitalité de leur acception internationale et, en particulier, le droit des peuples à la paix, à l'exercice souverain du droit à l'autodétermination, du droit au développement et du droit de vivre dans un monde plus sûr et dans un environnement plus sain». A. R.