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Les statuts spécifiques du chercheur, de la post-graduation et du doctorat en élaboration Selon le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia
«Nous devons avoir une autre vision sur les compétences nationales établies à l'étranger : au lieu d'envisager leur retour et leur installation dans des centres de recherche, il serait plus pertinent de veiller à leur valorisation sur place et faire en sorte que les équipes de recherche installées en Algérie puissent bénéficier de leurs connaissances acquises.» Telle est la déclaration du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, faite hier à Alger, en marge des travaux du colloque sur la formation, la recherche et le développement (FRD-2008), qui s'est penché sur la contribution des compétences nationales à l'étranger et leur rôle dans le développement économique. Il a, à cette occasion, annoncé que son département planche sur l'élaboration du statut spécifique du chercheur et d'un statut de post-graduation et de doctorat. Le ministre a souligné à ce propos que son département est en train de sélectionner des compétences nationales à l'étranger pour leur permettre de participer aux conseils scientifiques, conseils administratifs et centres de recherche, et de répertorier ainsi les priorités de la recherche scientifique. M. Harraoubia a, en outre, insisté sur l'importance d'acquérir, à travers l'appui des chercheurs algériens établis à l'étranger, des techniques non disponibles dans nos laboratoires, de tenter de maîtriser certaines technologies et de favoriser leur transfert en Algérie. Et de préciser dans ce sillage : «Les domaines d'échange avec ces chercheurs touchent notamment les secteurs de l'énergie renouvelable, la technologie, la santé, l'agriculture et la physique des particules.» Il a, par ailleurs, indiqué que le nombre de chercheurs nationaux établis à l'étranger est estimé à 700 cadres, tandis que 16 000 autres évoluent en Algérie aux côtés de 300 chercheurs permanents. De son côté, Djamel Ould Abbes, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, a fait savoir en marge de cette rencontre que l'un des objectifs de ce colloque est de mettre en place des «passerelles» entre les chercheurs algériens établis à l'étranger et leur pays l'Algérie pour le transfert du savoir et d'expertise. «Ce colloque se veut un espace scientifique pluridisciplinaire, s'intéressant notamment au transfert du savoir-faire, et de la modernisation, jalons indispensables au développement économique», a-t-il indiqué. Comme il a annoncé la création d'un Conseil consultatif de la communauté avec la participation de chaque région dans le monde. Un conseil qui sera à l'écoute des compétences, lesquelles vont transmettre leur savoir et permettre en place des projets d'avenir», soulignera le premier responsable du secteur. M. Khiati, président de la FOREM, s'est laissé dire que ce colloque se déroule sous de bons, voire d'«exceptionnels auspices» eu égard à la mise en place de la Direction de la recherche scientifique, laquelle permet de faciliter les contacts avec les chercheurs, ce qui permettra, dira-t-il, «d'identifier les chercheurs et de connaître leurs points focaux dans le but de les relier avec les centres de recherche et de formation». M. Khiati a, par ailleurs, appelé à laisser la recherche au ministère chargé de ce secteur car, a-t-il précisé, il n'y a que les chercheurs qui peuvent s'adresser à leurs alter ego.