La traite des êtres humains, le trafic d'organes et les réseaux d'émigration clandestine ont fait l'objet de l'élaboration d'avant-projets de loi. Ces derniers sont entre les mains du secrétariat général du gouvernement. C'est le garde des Sceaux qui l'a confirmé jeudi dernier à l'APN, lors d'une plénière consacrée aux questions orales. Tayeb Belaïz répondait ainsi à une question sur le vide juridique concernant notamment la traite des êtres humains. Ainsi, cinq ans après avoir ratifié, en 2003, les protocoles de répression et de lutte contre la traite des humains, notamment des enfants et des femmes et sur les réseaux d'émigration, l'Algérie est en passe d'adapter sa législation en la matière. Cette réponse coïncide avec la publication mercredi par le département d'Etat américain de son huitième rapport mondial sur la traite des personnes qui a fait l'objet d'une conférence de presse animée par Condoleezza Rice. Un rapport qui a mis l'accent sur la traite des enfants et des femmes en vue de leur faire subir le travail forcé. Selon le département d'Etat, 800 000 personnes sont victimes de ce crime qui a fait l'objet, rappelons-le, de l'élaboration d'une convention internationale de l'ONU. Convention des nations unies «contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants», ratifiée par l'Algérie. D'autre part, le ministre de la Justice a informé l'assistance que d'autres textes de loi sont en voie d'être finalisés. Il s'agit des codes de commerce, civil et de procédure pénale. Le ministre des Affaires religieuses, pour sa part, a été interpellé par un élu du mouvement Ennahda sur l'évangélisation qui a pris de l'ampleur sans que pour autant les pouvoirs publics lèvent le petit doigt. Il a été jusqu'à les accuser de graves négligences. Le député citera même l'exemple de certaines entreprises privées qui demandent aux demandeurs d'emploi de quelle confession religieuse ils sont avant de procéder au recrutement. Ce que feint d'oublier cet élu, c'est que 132 ans de colonisation n'ont pas fait changer les Algériens de religion. F. A.