Synthèse de Wafia Sifouane Après cinq jours dédiés aux courts métrages, la deuxième édition du Festival du Taghit d'or, qui s'est ouverte le 15 décembre, s'est clôturée samedi dernier avec la cérémonie de remise des prix aux lauréats. Pour cette édition, c'est l'acteur du film El Manara de Belkacem Hadjadj, Khaled Benaïssa, reconverti en réalisateur, qui a décroché le prix du Taghit d'or du court métrage avec son film intitulé Sakatou (ils se sont tus). Son œuvre lui a valu aussi le prix de la Caméra d'or instauré pour cette édition qui s'est distinguée par l'internationalisation du festival. Quant au prix du meilleur scénario, il a été attribué au producteur, scénariste et réalisateur palestino-jordanien Hazem Bitar pour son œuvre The View, un court métrage mettant en scène un tireur d'élite israélien qui guette un couple de jeunes Palestiniens. L'œuvre diffusée en langue hébraïque s'est distinguée par son originalité. Par ailleurs, le prix de la meilleure réalisation est revenu au Tunisien Reda Tlili pour son œuvre Ayan Kan. Le Maroc a eu sa part du gâteau avec la jeune actrice Asma Adrami qui a remporté le prix de la meilleure interprétation féminine pour son rôle dans le court métrage (17mn) la Jeune Femme et l'Instit de Mohamed Nadif. Asma a interprété le rôle d'une jeune et jolie jeune femme qui a perdu la raison suite à la mort de son fiancé. Elle rencontre l'instit dont le rôle est joué par le réalisateur lui-même, et c'est le début d'une histoire d'amour insensée mais qui reflète profondément la société maghrébine. Quant au prix de la meilleure interprétation masculine, il est revenu au Français Aurélien D'auclause pour son rôle dans le film de la réalisatrice française Marie Vanaret OS comme ouvrier spécialisé. Ce film de 15 mn fait partie d'une série de trois films intitulés Triptyque Soul évoquant le parcours des années 50 à travers un ouvrier spécialisé en métropole.Une œuvre résumée par son auteur comme un conte contemporain pour booster un avenir commun. En outre, le jury, présidé par la réalisatrice tunisienne Selama Bekkar, a remis cinq mentions spéciales pour la qualité de la production et du langage cinématographiques. Les lauréats de ces distinctions sont Kika Belkika de l'Egyptien Ahmed Mjdi, Goullili de Sabrina Drawi, Une berceuse pour un enfant du Serbe Milos Puskic. Au-delà du palmarès de la deuxième édition du Taghit d'or, la présidente du jury a exprimé son entière satisfaction vis-à-vis du festival qu'elle juge comme une réussite et un espace d'expression pour les jeunes cinéastes, selon le l'APS. Rappelons seulement que, cette année, 14 pays étrangers se sont disputé les prix, et que plusieurs œuvres ont été présentées dans les catégories panorama, hors compétition et projections spéciales.