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La population s'oriente de plus en plus vers la phytothérapie
Des magasins à Aïn Defla proposent des préparations à base de plantes
Publié dans La Tribune le 27 - 12 - 2008


De notre correspondant à Aïn Defla
Madani Azzeddine
De plus en plus, les gens se désintéressent des médicaments «chimiques» et optent pour le traitement traditionnel à base de plantes. De nombreuses personnes préfèrent soigner un rhume au moyen de tisanes au lieu de consulter un médecin généraliste ou un spécialiste.
La seule raison à ce nouveau comportement, ce sont les complications et les contre-indications que peuvent provoquer certains médicaments vendus en pharmacie. D'ailleurs, le traitement à base de plantes a été, pendant longtemps, le traitement le plus usité dans de nombreux pays.
A Aïn Defla, une grande partie de la population s'est tournée, depuis de nombreuses années, vers ce genre de traitement. En plus, de nombreux magasins ont ouvert ici et là pour écouler certains produits médicinaux, à base de plantes, pour le traitement de nombreuses maladies.
Des produits qui sont, soit importés de l'étranger, soit à base de plantes cueillies localement. Selon Ahmed, actuellement, bon nombre de citoyens sont conscients que le traitement à base de plantes ne génère pas de risque sur la santé. D'après lui, les nombreuses émissions médicales retransmises par des chaînes de TV étrangères ont contribué énormément à l'apparition de ce genre de médication. Une virée dans ces magasins, qui ont poussé comme des champignons dans les communes de cette wilaya, a montré que des citoyens de différents niveaux d'instruction et d'âge, femmes et hommes, fréquentent ces lieux, à la recherche d'un remède à
leurs douleurs. Les vendeurs, quant à eux, se comportent comme des médecins, en expliquant le mode de préparation du produit et sa posologie aux patients. Certains de ces produits, certes connus à l'échelle mondiale comme remèdes à certaines maladies ; mais pour lesquels il faut d'abord diagnostiquer exactement la maladie avant d'opter pour ce genre de traitement, qui exige des précautions à prendre en matière de durée de la prise et son usage en parallèle avec d'autres produits. Par ailleurs, au niveau des marchés hebdomadaires, on continue d'entendre les vendeurs de ces préparations, souvent dites «magiques», dire qu'elles guérissent sûrement certains types de maladies. C'est une habitude qui date depuis de nombreuses années, car pour de nombreux citoyens, interrogés à ce sujet, les générations passées se soignaient de cette manière. On peut voir aussi dans ces souks hebdomadaires et ailleurs certaines personnes qui pratiquent la «h'djama» (saignée). Nombreuses sont les personnes qui préfèrent guérir certaines maladies, selon ce procédé, très courant, mais dont les conditions d'hygiène laissent à désirer quant aux instruments utilisés.
Selon les médecins, le traitement à base de plantes sollicité auprès de ces «herboristes» est dangereux, d'autant que les contre-indications sont nombreuses, en plus du surdosage, qui peut être mortel chez certains sujets. Certaines personnes préfèrent se faire
soigner chez un médecin spécialiste pour un traitement à base de plantes, car, selon elles, le traitement qu'il prescrit pour certaines maladies est souvent efficace puisque c'est lui-même qui effectue la préparation.
Par ailleurs, en milieu rural, la population continue de se soigner naturellement à base de plantes, une coutume maintenue dans les zones éloignées où il est difficile de se rendre dans les polycliniques et les hôpitaux.
En somme, dans cette wilaya, la population s'oriente de plus en plus vers la médecine à base de plantes, qui a pris place dans la société à cause des émissions encourageant ce genre de traitements diffusés dans les chaînes de TV étrangères.


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