De la beauté au bien-être en passant par la mémoire, la prévention de certaines maladies… les bienfaits des plantes semblent intarissables et le recours à la phytothérapie connaît un succès partout dans le monde. Dans le domaine des soins par les plantes, on remarque deux tendances majeures. Certains mettent en exergue les connaissances empiriques des plantes et leurs effets et d'autres se basent sur les connaissances biochimiques et se préoccupent plutôt des symptômes des maladies et de l'action des principes actifs des plantes. L'herboristerie est plutôt associée à l'école empirique et la phytothérapie à l'école scientifique. Les herboristes s'occupent souvent de la préparation, du mélange et de la transformation des plantes et de leur culture, ce que font rarement les phytothérapeutes. Depuis quelques années, à cause des effets indésirables des médicaments de synthèse, on se tourne de nouveau vers les produits à base de plantes. De nombreuses recherches ont démontré les effets curatifs et préventifs des plantes pour d'innombrables maladies et affections et même l'Organisation mondiale de la santé et la communauté européenne ont créé des organismes visant à recenser les usages traditionnels des plantes médicinales, à les valider sur le plan scientifique et à mieux comprendre leurs mécanismes sous-jacents. En Algérie, on a longtemps eu recours à l'herboristerie. Mais l'utilisation des plantes médicinales doit répondre à des normes et à des dosages exacts, soulignent les thérapeutes car certaines plantes peuvent être toxiques et d'autres peuvent être nocives en interaction avec d'autres plantes, des médicaments ou des suppléments. Aux côtés de l'herboristerie, les phytomédicaments, médicaments à base de plantes, constituent un marché florissant. En Algérie, de nombreux laboratoires proposent ces phytomédicaments, depuis quelques années. Ces derniers se vendent en pharmacie et sont de plus en plus utilisés par les thérapeutes pour leurs vertus reconnues. «Danscertains pays, comme l'Allemagne ou la Belgique, les médecins préfèrent passer par la phytothérapie avant d'en arriver aux médicaments chimiques», souligne une spécialiste en psychologie. Elle-même préconise des produits phyto pour le traitement de certaines affections du système nerveux. Elle estime que la phytothérapie n'est pas une alternative aux produits chimiques et synthétiques mais un complément et surtout n'entraîne pas d'effets secondaires. De plus, leur prix est abordable par rapport aux autres médicaments chimiques. Mais cette médecine dite douce n'est pas sans risque. Car ce qui est vendu n'est pas forcément autorisé, et parfois ne répond pas aux normes. «Chez nous, de plus en plus de thérapeutes recommandent les phytomédicaments», explique cette spécialiste. Phytopharm est l'un des laboratoires qui a mis sur le marché algérien une panoplie de produits phyto pour traiter de nombreuses pathologies. Dotées de propriétés médicinales indéniables, des plantes comme le millepertuis, le ginkgo biloba, ou encore la valériane sont strictement contrôlées. La phytothérapie actuelle est une pratique basée sur les avancées scientifiques qui recherchent des extraits actifs des plantes. Les scientifiques font d'innombrables recherches et découvrent sans cesse les bienfaits des plantes. La médecine par les plantes a donc beaucoup d'avantages mais aussi des inconvénients. Toutefois, de l'avis des spécialistes, la phytothérapie ne peut pas remplacer les traitements à base de produits chimiques ou synthétiques. A. B.