Les incidents ayant émaillé la rencontre JSM Béjaïa-Al-Masri nous auraient-ils été servis par l'entraîneur de l'équipe égyptienne et son adjoint comme un plat d'entrée en guise d'avant-goût de ce que sera le rendez-vous entre l'Algérie et l'Egypte, en mars prochain, pour le compte des éliminatoires combinées de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des nations 2010 ? C'est, manifestement, l'un des messages que l'on pourrait légitimement retenir du triple délit commis par les frères Hossam, à savoir bras d'honneur envers les spectateurs, agression du quatrième arbitre et non-respect ( pour ne pas dire agression aussi) d'agents du service d'ordre. Un comportement indigne d'un duo d'entraîneurs, de surcroît ex-internationaux, dont les exploits avec le onze égyptien leur avaient permis de tisser autour d'un parcours exemplaire le respect, et même l'admiration, dans d'autres pays que le leur, dont l'Algérie, où l'on avait longtemps pris l'habitude d'applaudir les Hossam, notamment ce monsieur longévité et record qu'a été Hassen. Or, à défaut de pouvoir perpétuer cette image presque sacrée chez le public algérien, l'inséparable duo -pour le meilleur et pour le pire- s'est livré à un exercice d'actes antisportifs et de violence qui rompt subitement et dangereusement avec sa réputation antérieure. Comble des dépassements, c'est le stade de l'Unité maghrébine -avec tout ce que symbolise cette appellation pour une rencontre inscrite dans le cadre d'une compétition nord-africaine- qui a été choisi pour la circonstance, mettant au défi la FIFA, à travers son représentant humilié, le service d'ordre, puis le public, qui aurait pu envahir le terrain et se faire justice face au trop provocant bras d'honneur. Dieu soit loué, ça n'a pas été le cas. Souhaitons aussi que ça ne soit jamais le cas. L. I.