Les candidats au bac 2008 avaient l'air contents. Abordés à la sortie des centres d'examen, la grande majorité d'entre eux affichaient une mine réjouie. La mise en bouche semble être du goût des lycéens. La première épreuve, lettres arabes, terminée, les futurs étudiants (pour les plus chanceux) sont submergés de sentiments antagonistes : la satisfaction et l'appréhension. «Les sujets de lettres arabes [première épreuve] étaient très abordables. Mais nous redoutons les autres matières comme l'anglais, la géographie et la philosophie», affirme avec un sourire crispé Latifa, inscrite en lettres et sciences humaines et passant ses examens au lycée El Idrissi (Alger). Pour ce qui est du déroulement, les lycéens étaient unanimes : «Tout s'est bien passé.» Pour ce qui est des appréhensions des candidats, deux points cruciaux sont soulevés. Ils redoutent particulièrement les épreuves des matières essentielles (qui varient selon la filière) et la correction des copies. «J'espère que les correcteurs seront cléments cette année. Je suis une doublante, si je rate le bac encore une fois, je ne sais pas ce qu'on fera de mon cas», se plaint une candidate. A Constantine, la même ambiance et les mêmes impressions ont été constatées. «Les choses sérieuses commenceront demain», lance un candidat libre à la sortie du centre d'examen Youghourta, faisant allusion aux matières scientifiques. Selon les candidats approchés, les sujets de la matinée d'hier étaient abordables. «Espérons que les sujets seront aussi abordables que ceux de langue arabe», devait dire un candidat en se dirigeant vers le collège Benabdelmalek. Des espoirs partagés par les candidats de Béjaïa. «Le sujet de langue arabe était à la portée de tous. Espérons que ce sera pareil pour les matières restantes», estime Sabrina, qui postule pour la seconde fois dans la filière lettres arabes et sciences humaines, inscrite à l'école «Texeira Gomez» à Ihaddaden. Les enseignants et les personnels d'encadrement soulignent, quant à eux, la sérénité qui caractérise le déroulement des examens. Notons que la wilaya de Béjaïa compte cette année 20 747 postulants répartis sur 71 centres. Dans la wilaya de Bouira, 14 802 candidats sont répartis à travers 42 centres d'examen. Selon le secrétaire général de l'académie, aucune absence n'a été enregistrée chez les candidats scolarisés alors que dans les centres réservés aux candidats libres, au nombre de 3 000, le taux d'absence a atteint 5%. à Tizi Ouzou, ils sont plus de 23 000 candidates et candidats à avoir fait le déplacement vers les centres d'examen de la wilaya. Un taux record a été enregistré en ce concerne la participation des filles (presque le double du nombre des garçons). En termes de records, la wilaya d'Oran enregistre cette année le plus important taux de participation depuis 10 ans. Ils sont 18 029 candidats au bac session 2008 à s'être rendus dès hier dans les 61 centres d'examen, dont 34 dans la seule commune d'Oran. Selon les responsables locaux de l'éducation, une assistance psychologique a été assurée dans chaque centre. Les craintes de voir la secousse tellurique de la veille se répercuter sur le moral des candidats ont été vite dissipées. «J'ai passé les premières épreuves de langue arabe et ça m'a semblé à ma portée. Je pense que ça démarre bien», note Nassima, candidate dans le centre-ville d'Oran. A Aïn Defla, à l'instar des autres wilayas, les candidats sont sortis le sourire aux lèvres des centres d'examen. Cette wilaya compte cette année 12 070 candidats (dont 5 507 filles et 3 397 garçons) répartis à travers 40 centres d'examen. S. A.