Synthèse de Sihem Ammour L'Algérie entame l'année 2009 avec la disparition de l'un de ses plus loyaux et honnêtes enfants, Saïd Aït Messaoudene. Doyen des aviateurs algériens, l'ancien ministre et grande personnalité nationale est décédé jeudi dernier des suites d'une longue maladie à l'âge de 75 ans. «Nous venons de perdre un grand serviteur de la nation aussi bien durant le combat libérateur que pour l'édification de son pays après l'indépendance», témoigne un membre de sa famille. Une procession impressionnante accompagnait le défunt à sa dernière demeure, vendredi dernier, au cimetière d'El Alia à Alger. Lors de son enterrement étaient présents aux côtés des membres de sa famille ses compagnons d'armes ainsi que de hautes personnalités de l'Etat, dont le président de l'Assemblée populaire, Abdelaziz Ziari, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, ceux de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, des Transports, Amar Tou, d'anciens officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire, dont Khaled Nezzar et le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. Tous ceux qui étaient présents pour partager la douleur causée par cette cruelle perte ont rappelé les qualités tant humaines que professionnelles du disparu. Son intégrité et sa droiture mais aussi son efficacité et sa persévérance dans l'exercice de ses fonctions. Originaire des Ouacifs, Grande Kabylie, Saïd Aït Messaoudene a grandi à Aïn Oussara. En 1955, il déserte l'armée française où il était pilote de chasse pour rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale. Après l'indépendance, il occupera de hautes fonctions. Il a, entre autres, participé à la création de la compagnie aérienne Air Algérie, dont il deviendra le directeur général. Conseiller du président Houari Boumediene, Saïd Aït Messaoudene a été notamment ministre de la Santé publique, ministre des Industries légères et ministre des Postes et Télécommunications.