Aux Etats-Unis, on fabrique une star à partir de rien, dans tous les domaines, afin qu'elle constitue un exemple et un modèle pour les jeunes Américains. Aux Etats-Unis, on fabrique une star à partir de rien, dans tous les domaines, afin qu'elle constitue un exemple et un modèle pour les jeunes Américains. La machine américaine en est même arrivé jusqu'à s'aventurer à façonner un Barack Obama, Noir d'origine africaine, et d'en faire le président de tous les Américains en l'accompagnant dans son parcours et en en faisant l'archétype du jeune qui a réussi, tout cela dans le but de s'attirer les faveurs des Noirs et de leur redonner espoir dans la vie et dans la possibilité d'arriver au sommet. A travers l'histoire, les Américains ont également fait Mohammed Ali Clay, Carl Lewis, «Magic» Johnson, Michael Jackson, Madonna, Julia Roberts et bien d'autres. Ils les ont présentés sous leur meilleure image à l'intérieur et à l'extérieur. Dans chaque domaine, ils ont fabriqué une star et l'ont entouré de leur attention avant de vendre son image en le présentant comme le plus beau, le plus grand, le plus fort. La machine américaine a également fabriqué Mike Tyson en en faisant une star, mais lorsqu'il a dévié du chemin et n'est plus devenu un exemple à cause de ses comportements abjects, elle l'a détruit et l'a mis en prison, le jetant ainsi aux oubliettes. Si j'évoque la culture de l'Etat fédéral américain et de sa société dans le façonnement, la promotion et l'exploitation de leurs stars au plan social, ce n'est guère pour la comparer avec ce qui se passe chez nous, mais pour faire le parallèle avec notre politique sportive et sa propension à détruire tout ce qui est beau et qui marche. Il y a eu des stars sportives algériennes qui se sont illustrées et se sont fait un «nom» dans des contextes difficiles, mais nous n'avons pas su exploiter leurs réalisations et leur statut pour en faire des exemples pour notre jeunesse. Au contraire, notre jalousie maladive a fait que nous les avons démolies pour encenser les fortunés et les détenteurs de postes. Pourquoi n'a-t-on pas investi sur Mohamed Bouslimani, Hassan El Hassani (que Dieu ait leurs âmes), Athmane Ariouet, Amar Ezzahi, Cheb Khaled, Loucif Hamani, Noureddine Morceli, Hassiba Boulmerka, Salah Assad, Lakhdar Belloumi, Rabah Madjer, Salim Ilès, Mohamed Allak… etc ? Pourquoi ne les a-t-on pas protégés et promus pour faire de leur célébrité des exemples pour les jeunes d'aujourd'hui dans leurs domaines respectifs ? Pourquoi a-t-on laissé les ennemis de la réussite détruire tout ce qui est beau et mépriser toute performance algérienne au point d'avoir perdu nos repères et nos références ? Pourquoi ne se rappeler d'eux que lorsqu'on a besoin d'exploiter politiquement leur image auprès de l'opinion publique au lieu que l'exploitation soit politique, culturelle, sociale et humaine, dans les bons comme dans les mauvais moments, en tous lieux et en tout temps ? Si vous voulez vérifier mes dires, interrogez vos enfants sur leurs stars et modèles dans la vie et vous verrez qu'ils vous citeront des noms qui ne sont pas algériens parce que nous n'avons pas façonné des stars, nous n'avons pas su protéger celles qui se sont façonnées elles-mêmes et nous n'avons pas su exploiter l'amour que voue la jeunesse au sport et aux sportifs pour leur donner des repères pour le cheminement de leur vie. Malheureusement, c'est la réalité des stars chez eux et chez nous… H. D.